C’est toute la question, mais pas prête d’être réglée : c’est la malédiction du Liban, fragile car le sentiment libanais est faible, parasité par des influences extérieure (chiites sunnites maintenant, sunnites progressistes avant...) ; certaines peuvent dire que le pays a été mal foutu, mais enfin bon, c’est comme ça.
le Hezbollah et sa structure d’Etat dans l’Etat, et d’armée parallèle est une anomalie, certes, mais il fait aussi figure de vainqueur en Syrie, après avoir été protégé par la Syrie et être resté la seule milice armée du Liban.
Si la France a écarté (relativement) la Syrie après l’assassinat d’Harriri père, écarter le Hezbollah dans ces circonstances ne sera pas une partie de plaisir :
on a vu ce qui s’est passé en Iran en 2009, ou ce qui se passe en Irak en ce moment. On a à faire à des gens qui lâcheront pas le morceau comme ça et n’hésiteront pas à tirer dans le tas. Il faut aussi (petit détail) que la population libanaise adhère, ce qui n’est pas forcément le cas. Après tout le système confessionnel à l’extrême n’explique sans doute pas à lui seul tous les problèmes.
Donc à moins que les parrains iraniens le veulent (et pourquoi le voudraient-ils ?), « normaliser » le hezbollah passera sans doute par une nouvelle guerre civile, une nouvelle confrontation avec Israël, et les 2 à la fois vraisemblablement. Pas très réjouissant...
Les propos de Macron montrent une voie envisageable vers le mieux, mais guère plus en l’état.