Dimanche 4 octobre 2020 :
Paris et sa petite couronne passent
bien en « zone d’alerte maximale » ce lundi. « Cela faisait
peu de doutes… », glissait-on dimanche matin à Matignon.
Voilà plusieurs jours que les trois
seuils correspondant à la zone d’alerte maximale (taux d’incidence
de la maladie ; taux d’incidence pour les personnes âgées ; taux
d’occupation des lits de réanimation par des patients Covid) étaient
franchis, et « cette tendance s’est confirmée pendant le
week-end », a indiqué Matignon.
Des mesures plus contraignantes vont
donc être mises en œuvre à partir de mardi, à Paris et dans les
trois départements de la petite couronne pour une durée de 15
jours, au terme desquels elles seront réévaluées. Un protocole
sanitaire sera mis en place pour permettre aux restaurants de rester
ouverts. Les bars, en revanche, jusqu’ici autorisés à ouvrir
jusqu’à 22 heures, devraient fermer totalement à partir de mardi.
Un protocole sanitaire renforcé à l’université est en discussion
et Frédérique Vidal doit présenter des mesures. Les ministres
concernés devraient préciser les choses lundi, et la maire de Paris
Anne Hidalgo tenir une conférence de presse à la préfecture de
Paris.
Une saturation en réanimation attendue
mi-novembre
Mais l’inquiétude première continue à
porter sur l’hôpital et ses capacités à faire face à un nouvel
afflux de patients. Des modélisations réalisées par l’Institut
Pasteur, à partir de données en date du 25 septembre, estiment que
le taux d’occupation par des patients Covid des lits de réanimation
actuellement disponibles devrait à la mi-novembre excéder, parfois
très largement, les 60 % (seuil de l’urgence sanitaire) dans toutes
les régions exceptées le Centre-Val-de-Loire (46 %, en alerte
maximale) et le Grand Est (seule région restant « verte »
avec 20 % des lits de réanimation occupés par des patients Covid).
Le nombre maximal de lits de
réanimation mobilisables devrait être franchi dans la première
moitié de novembre en Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne
Franche-Comté, Guadeloupe, Ile-de-France, Hauts-de-France et
Nouvelle-Aquitaine (ainsi qu’en Normandie, mais selon des données
trop fragiles). Ces simulations ont été réalisées en supposant
une poursuite de la dynamique épidémique actuelle : taux de
reproduction à 1,35, 29 hospitalisations pour 1 000 cas, 14 % de
passages en réanimation, séjour moyen de 14 jours.
https://www.lefigaro.fr/actualite-france/covid-19-paris-passe-en-zone-d-alerte-maximale-20201004