Rompant un pesant silence au 11e jour des combats qui ont embrasé la zone du conflit du Haut Karabagh, le dirigeant de l’Organiation du traité de sécurité collective (OTSC), une alliance militaire dirigée par la Russie et composée de six ex-Républiques soviétiques dont l’Arménie, a à son tour exprimé jeudi 8 octobre sa préoccupation concernant la participation de mercenaires syriens envoyés par la Turquie combattre les Arméniens dans les rangs azéris. Estimant que le recours à des mercenaires djihadistes, sur lequel la Russie, après E.Macron, avait alerté la communauté internationale, constituait un défi lancé à l’alliance militaire menée par le Kremlin, le secrétaire général de l’OTSC Stanislav Zas a déclaré notamment : “Il est difficile pour moi dans l’état actuel des choses d’évaluer le nombre et l’organisation des militants transférés dans la zone du conflit du Karabagh », en ajoutant :“Selon toute vraisemblance, il apparait que des militants et mercenaires y ont fait leur apparition”, ce qui « bien sûr, ne contribue pas à une normalisation des relations et se pose comme un défi à l’organisation”, a précisé S. Zas cité par l’agence russe TASS. Ces propos interviennent alors que les combats font toujours rage autour du Haut Karabagh, où les populations civiles ont été encore prises pour cibles par les forces azéries, qui ont pilonné dans la journée de jeudi la capitale de la région, Stepanakert, ainsi que la ville voisine de Chouchi, où la cathédrale de Ghazantchetchots a été gravement endommagées par les bombardements. La semaine dernière, la Russie avait en termes à peine voilés accusé la Turquie d’envoyer des “terroristes et mercenaires” de Syrie et de Libye pour combattre au Karabagh dans les rangs de l’armée de l’Azerbaïdjan. Elle avait demandé leur retrait immédiat de la région tandis que Bakou comme Ankara réfutaient avec véhémence les informations, dont certaines documentées, relatives à la participation de ces djihadistes aux combats. Le chef des services de renseignements russes, Serguei Naryshkine, avait mis en garde mardi contre les risques de voir la région se transformer en un nouveau “foyer” pour les acvtivites islamistes désireux de pénétrer en Russie. De son côté, le président français Emmanuel Macron avait affirmé qu’au moins 300 “combattants syriens de groupes djihadistes” s’étaient envolés de Turquie pour l’Azerbaïdjan à la veille du déclenchement des hostilités autour du Karabagh, le 27 septembre, une affirmation là encore démentie par Ankara comme par Bakou. Pour l’OTSC, la présence de djihadistes à la solde de la Turquie et de l’Azerbaïdjan dans une zone que la Russie considère comme son « étranger proche » est un sujet de préoccupation assez important pour que cette organisation comprenant la Russie, l’Arménie, la Biélorussie, le Kazakhstan, le Kirghizistan et le Tadjikistan, ait jugé important de s’exprimer. Mais après le Kremlin, l’OTSC a fixé la ligne rouge qui justifierait l’activation des liens de solidarité avec l’Arménie : S. Zas a ainsi rappelé que l’alliance ne pourrait intervenir dans le conflit du Karabagh que si la souveraineté de l’Arménie se trouvait menacée par les combats. Or ceux-ci opposent officiellement depuis le 27 septembre les forces arméniennes du Haut Karabagh à celles de l’Azerbaïdjan, sur un territoire qui est considéré de droit comme celui de l’Azerbaïdjan et qui ont épargné jusqu’à présent, si l’on excepte un raid aérien d’un avion F16 turc sur la ville de Vardenis en Arménie, le territoire de la République d’Arménie. Le président russe Vladimir Poutine avait souligné la veille que par ses statuts, l’OTSC engageait Moscou à défendre l’Arménie contre une agression étrangère. “Nous avons toujours rempli nos engagements, nous continuons à les remplir et continuerons à le faire”, avait déclaré le président russe dans sa première intervention publique sur le conflit depuis le déclenchement des hostilités. Le porte-parole du président russe, Dmitry Peskov, avait précisé ensuite que ces « obligations de l’OTSC ne s’étendaient pas au Karabagh ». Jusqu’à présent, plutôt que son statut d’allié, la Russie met en avant son statut de médiateur international aux côtés de la France et des Etats-Unis au titre de pays coprésidant le Groupe de Minsk de l’OSCE. Mais si V.Poutine a parlé au téléphone à quatre reprises avec le premier ministre arménien N.Pachinian, il n’a pas fait état de contacts de ce type avec le président Aliev jusqu’à jeudi. Jeudi d’ailleurs, à l’issue d’une visite à Genève du ministre azéri des affaires étrangères jeudi sous l’égide du Groupe de Minsk, la Russie, où N.Pachinian devrait se rendre lundi dans le cadre des efforts de médiation russe, Moscou faisait état de ses démarches actives en vue d’organiser une rencontre des ministres des affaires étrangères d’Arménie et d’Azerbaïdjan.
11/10 22:26 - DACH
Bravo et encouragements à ce blog objectif = https://varoujan.blogspot.com/2020/10/chronique-de-la-g
09/10 17:20 - Ecureuil66
@M.William le sujet mériterait tout un débat mais si mes souvenirs sont bons on parle de la (...)
09/10 17:14 - Ecureuil66
@M.William absolument d’accord avec toi l’ami ! je ne vois pas à quoi ça nous sert (...)
09/10 16:32 - DACH
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09/10 16:05 - M.William
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09/10 16:03 - M.William
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