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Commentaire de Aristide

sur Les supposés « bons » résultats de l'IHU Méditerranée du professeur Didier Raoult…


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Aristide Aristide 10 octobre 2020 13:38

Autant le taux de mortalité est assez fiable, car numérateur et dénominateur sont connus : nombre de morts / Population.

Autant le taux de létalité nommé souvent IFR (infection fatality rate) est très difficile : le numérateur est assez fiable, même si on peut ici et là se poser des questions quand il y a de multiples co-morbidités associés, ce qui est le cas d’une grande part des décès. Il est donc difficile de déterminer la cause du décès. Au mieux ou pas, on peut décider comme en France de l’attribuer à la COVID quand le test a été positif ... 

Pour le dénominateur, c’est impossible à déterminer, il faudrait connaitre le nombre de personnes infectés et là on ne peut que faire des évaluations statistiques. Un exemple de biais dans l’évaluation statistique, c’est la stratégie de test, trois phases en France :

  • à ses débuts pas ou peu de test, le taux était donc peu significatif car le nombre d’infectés était non représentatif.
  • Ensuite on a pratiqué des tests en masse sans ciblage, conséquence le nombre d’infectés a augmenté taux pas plus significatif
  • Et voilà que l’on cible les personnes dont on présume qu’ils sont infectés, assez compréhensible, le nombre d’infectés augmente encore ...

Le dénominateur ? On ne connait pas le nombre de personnes infectés, si c’était le cas, on pourrait calculer le taux utilisé pour atteindre l’immunité collective. Et là aussi, deux incertitudes, le taux d’immunité collective est donc inconnu, certains disent 10% d’autres 25%, en fait personne ne sait. Et surtout personne ne peut dire quel est le taux à atteindre pour stopper l’épidémie, certains disent 65% d’autres disent 50 ou moins.

Le taux de létalité est donc impossible à calculer actuellement.

Les conséquences pour nos gouvernants, c’est du pilotage à l’aveugle, même pas à vue, les indicateurs sont très peu fiables. Les choix discutables du gouvernement sont fait simplement à partir des variations très faibles à la hausse ou à la baisse d’indicateurs sans grande fiabilité, assez hasardeux quand on sait tous les biais qui existent ... 

Si l’économie n’était pas en cause, les choix seraient assez facilités, mais là bien prétentieux, il me semble sont ceux qui prétendent savoir ce qu’il faudrait faire. 


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