Il serait temps de rétablir l’autorité des enseignants trop souvent
bafouée, il serait temps de redonner à ce métier son lustre d’autrefois.
Il serait temps de donner un avenir aux étudiants au lieu de les envoyer directement sur le mur du chômage en apprenant un tas de choses inutiles.
Il serait temps de
leur montrer à quoi servent ces connaissances (les voies et métiers possibles).
Il serait temps que les professeurs soient connectés au marché du travail au lieu d’avoir de vagues stéréotypes dans la tête. Et de concocter des programmes inutiles.
Il serait temps de considérer les étudiants au lieu qu’ils soient des numéros dans une file. De les écouter et prendre en compte leurs remarques afin de pouvoir être proches de ces générations et ainsi gagner leur respect.
Vous voyez, moi aussi je peux faire de belles phrases idéalistes. Ce n’est pas pour ça que le système changera car il n’a pas pour vocation d’émanciper les élèves et leur donner les armes pour arriver sereinement sur le marché du travail.
Il est essentiellement politique et basé sur la propagande.
Politique car la vision de l’EN n’est qu’à très court terme, basé sur les mandats présidentiels qui apportent tous leur lot chaotique de « réformes » qui déstabilisent un système déjà intellectuellement déficitaire et vieillot.
Celui-ci est rempli de propagande car on fait croire aux jeunes qu’étudier et faire de longues études sera rémunérateur et gage d’un brillant avenir. Que s’engager dans une voie (L, S, ES) sera « déterminant pour leur avenir » alors qu’en fait pas du tout.
Sans parler de toutes ces conneries « d’éducation civique » dispensées au lycée — et je ne parle même pas de la fac où les matières inutiles sont légion.