Bonjour Ganimat,
1°/ Vous semblez rejeter catégoriquement le droit à l’autodétermination ; personnellement, je ne m’oppose pas à un tel processus, en Corse ou ailleurs, s’il exprime une volonté réelle de la population indigène, a fortiori quand elle se sent discriminée ou menacée comme les arméniens au Karabagh. Je reconnais cependant que ce droit est à manier avec des pincettes, surtout quand l’Etat central (quel qu’il soit) s’y oppose.
2°/ Les minorités ethniques d’Azerbaïdjan sont en voie d’assimilation, ce qui cependant n’est pas spécifique à ce pays. C’est la société moderne qui favorise cela, avec le développement de l’instruction, des médias, des activités tertiaires, etc.
4/ La présence d’instructeurs de l’armée turque en Azerbaïdjan est avérée (mais pas forcément sur la ligne de front).
6°/ Les services de renseignement français, mais aussi russes, ont constaté le transfert sur le front et par la Turquie de djihadistes syriens et de mercenaires libyens.
En outre, les résolutions de l’ONU ne concernent pas le Haut-Karabagh proprement dit (dans les limites de l’ancien oblast autonome de l’URSS), mais les territoires voisins occupés par l’Arménie depuis 1994, après l’échec de la tentative azerbaïdjanaise de reconquête militaire de cette enclave. Précisons que ces territoires ont surtout une fonction de « glacis de sécurité » autour du Haut-Karabakh, en attendant un accord de paix.
Une solution juste pourrait être :
Que l’Azerbaïdjan reconnaisse (enfin) la sécession du Haut-Karabagh ;
Et que l’Arménie restitue l’intégralité des territoires voisins occupés, voire cède à l’Azerbaïdjan un corridor entre la province de Nakhitchevan et le reste du pays.
Cela avait été envisagé il y a plus de 20 ans, mais n’a pas abouti, aucun des deux gouvernements n’ayant eu le courage d’imposer de telles concessions à son opinion publique.