@Adèle Coupechoux
Vous écrivez : « les restrictions ne feraient qu’amplifier l’épidémie. Puisque selon eux, cette dernière ne cesse de s’aggraver »
C’est une extrapolation abusive, les mesures prises n’amplifient pas la maladie, elles peuvent la ralentir ou l’amoindrir sans pour autant la juguler.
Ainsi, en Mars/Avril le confinement général a été une mesure drastique certainement excessive, mais relevons qu’en France la propagation avait ainsi été enrayée vers de nombreuses régions, Sud et Ouest notamment.
Désormais, on a des mesures moins radicales, mais on voit que même si la progression reprend, elle est bien moins rapide qu’elle ne l’avait été lors de la vague initiale (R0 de 1,3 au lieu de 3).
Notons aussi que des mesures équivalentes sont prises dans quasiment la totalité des pays atteints par l’épidémie (certaines régions du monde sont plus épargnées, comme dans toute épidémie, sans qu’il y ait toujours des raisons explicables, si ce n’est avoir moins d’échanges intercontinentaux).

Bien sur il y a un équilibre à trouver entre d’une part les mesures de restriction des contacts et déplacements (vous citez certains exemples d’abus d’autorité et de répression), et d’autre part la vie normale. Les dégâts collatéraux existent sur la santé, et aussi sur l’ensemble de la vie du pays notamment économique, sociale et culturelle. C’est pourquoi justement il faudrait une protection plus spécifique des personnes à plus fort risque -majoritaires dans les réanimations- sans mettre le pays en hibernation. Si cela se fait spontanément en suivant des recommandations (comme dans le cas des diabétiques), ce serait évidemment préférable. Dans le cas présent, ce sont les personnes vulnérables mais aussi leur entourage qui doivent prendre des précautions vis à vis d’eux.

Concernant les masques, il y a eu tatonnements et revirement, mais on sait que les déclarations des autorités médicales et politiques au printemps dernier étaient conjoncturelles du fait de la pénurie à cette époque (priorité aux soignants). Mais en toute logique, si les masques sont efficaces pour les soignants, ils le sont pour tout un chacun dans un environnement à risque de contamination.
Il n’y a désormais plus pénurie mais surabondance à prix cassé, les autorités sont passées à l’autre extrême en obligeant dans certaines villes ou même villages le port en plein air, où il n’est pas nécessaire (hors très forte presse).