@pemile
Inutile de dire que je défend la laïcité. J’ai toujours pensé qu’il fallait être intransigeant sur le voile islamique interdit dans l’espace public. Ce sont des jalons de notre culture et de notre histoire qu’il faut défendre, et qui sont tout à fait compréhensibles.
Si j’ai défendu Charlie en 2015, je pense qu’il y a un piège à s’embourber dans ce gros piège tendu par les islamistes, qui a été à l’époque de les sortir d’un obscur journal danois pour en faire une sorte d’étendard de lutte contre l’occident mécréant, méprisant, etc...
Curieusement, beaucoup qui s’embourbent dans la défense de la proclamation des caricatures, dont la charge explosive n’est plus à prouver, font preuve d’un angélisme total dans d’autres domaines, liés à la laïcité, et à l’oppression par exemple de la femme, que des féministes sont prêtes à justifier, au nom de la défense de la tradition d’une culture bafouée.
La liberté qui défend les caricatures, au nom de nos saint principes, se heurte à la conception de l’autre, qui l’exclue des représentations possibles.
Deux conceptions opposées qui ne peuvent se rencontrer que dans la guerre. La seule chance de nous en sortir, c’est de regarder le problème d’une autre façon.
Les anglo saxons n’ont pas la même grille de lecture intransigeante et jacobine que nous, qui semblons vouloir déterminer comme depuis la révolution française les règles des humanités et du bon gout.