»la police n’étant en général jamais là où c’est dangereux pour le citoyen lambda, ou pour elle.[...]les forces de l’ordre ne sont pas présentes là où il y a du désordre mais seulement là où il y a de la contestation. »
Ah mais justement, le rôle de la police n’est pas de protéger le citoyen lambda mais l’ordre public. Et ça change tout ! Le citoyen lambda qui se fait agresser ne trouble personne, les casseurs dans une manif pas d’avantage (les magasins pillés n’avaient qu’à prendre une assurance après tout). Faut juste éviter que la manifestation avance jusque dans les banques ou dans les ministères.
»chaque personne tuée a, selon la presse, très souvent quelque chose à se
reprocher ! Plus grave encore, les auteurs de ces agressions ne
présentent en général aucun sentiment de culpabilité. »
Tu peux remplacer « chaque personne tuée » par chaque victime d’agression, ça colle bien mieux à la réalité. Parce que si lors d’un braquage, tu te retournes contre ton agresseur, peu de doutes que la presse trouvera à la personne tuée quelque chose à se reprocher !
»La question n’est pas, à mon niveau, de savoir par qui réellement a été assassiné ce professeur »
En effet. Ma réponse va sans doute un peu détonner au milieu du déluge de bons sentiments de la presse mainstream mais tant pis. Pour moi la question n’est ni par qui ni le pourquoi de cet assassinat. Je me demande surtout combien de temps on va trouver parfaitement normal qu’un jeune se promène avec un couteau dans la rue alors même que si l’incident s’était déroulé à la cantine du collège, le professeur serait peut-être vivant mais en prison pour avoir tenté d’utiliser l’un des couteaux à pain pour se protéger. Tant que les agresseurs auront plus de droits que les agressés, la violence gratuite dont vous parlez à la suite dans l’article n’est pas prête de changer. Pour le moment l’assaillant a été requalifié en terroriste, mais je vous assure que très bientôt la presse donnera la parole aux parents du terroriste qui viendront reprocher à la police une réponse disproportionnée, pour reprendre les termes officiels...
En mettant en avant la raison de ce crime, on donne aux terroristes exactement ce qu’ils veulent. Si on attachait réellement autant d’importance à la vie qu’on le prétend, la mort d’un homme serait déjà bien suffisante pour ne pas avoir à en dire d’avantage.