@Laconique
L’adjectif « lucifer » sig,ifiait « qui apporte la
lumière », et au sens figuré de « qui produit la vérité » : « quaerite
luciferum caelesti dogmate pastum, qui spem multiplicans alat inuitiabilis
aeui, corporis inmemores : memor est qui condidit illud subpeditare cibos atque
indiga membra fouere »(Prudence).
C’est le nom qui était donné à l’étoile du matin, Vénus qui,
malgré sa beauté, n’ose plus se montrer après que le soleil magnifiscent ai
fait son apparition aveuglante !
Le mot lucifer a même été utilisé dans le deuxième épître de
saint-Pierre (2 Pierre 1,19) de la Vulgate latine pour désigner le Christ : «
Et habemus firmiorem propheticum sermonem : cui benefacitis attendentes quasi
lucernae lucenti in caliginoso loco donec dies elucescat, et lucifer oriatur in
cordibus vestris » traduit par « Ainsi nous tenons plus ferme la parole
prophétique : vous faites bien de la regarder, comme une lampe qui brille dans
un lieu obscur, jusqu’à ce que le jour commence à poindre et que l’astre du
matin se lève dans vos cœurs ».
Mais bizarrement, les chrétiens ont progressivement
identifié Eôsphoros (astre du matin) et Lucifer, son équivalent latin, à un
ange déchu puis à Satan par un raisonnement théologique rapprochant plusieurs
éléments de la Bible hébraïque et d’autres sources (orientales et
occidentales).
C’est pas simple !