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Commentaire de Séraphin Lampion

sur Coronavirus et chaleur : un moyen de diminuer la charge virale ?


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Clark Kent Séraphin Lampion 28 octobre 2020 10:57

En 1860, le physiologiste allemand Friedrich Leopold Goltz est parti en quête du lieu où réside « l’âme de la grenouille » (« Der Sitz der Seele des Frosches » en v. o.).

Un jour, il en a décérébré une et l’a placée dans un bac d’eau qu’il fait chauffer. L’animal a à peine tremblé quand la température a atteint 37,5 degrés, mais n’a pas bronché. A 42 degrés, elle est morte. « La grenouille décérébrée s’est laissée bouillir lentement, sans bouger », a commenté le chercheur. Il en a conclu que, sans cerveau, il y a des réflexes, mais pas de sensations conscientes : pas d’âme.

Mais quand l’écho de ces essais a atteint les journaux et le café du commerce, une omission s’est glissée dans le compte-rendu : on a oublié de mentionner la lobotomie de l’amphibien qui, à l’époque, s’appelait encore « batracien », et une sorte de proverbe reflétant la sagesse des nations en est sortie, qui dit à peu près : « Plongez une grenouille dans une casserole bouillante : elle s’échappera. Placez-la dans l’eau froide et chauffez à petit feu : elle s’habituera aux variations de température et restera tranquille jusqu’à se retrouver bouillie. Ainsi en va-t-il de nous autres humains : si l’on ne perçoit pas le mal qui s’installe par petites touches, on s’en accommodera jusqu’à l’irréparable… ».

Eh ben là, c’est pareil, on oublie toujours de nous dire qu’avant de nous confiner et de nous mpasquer, on avait commencé par nous décérébrer !


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