Nous ne nous sommes pas tout à fait compris, Bertrand. Je vous parle de pensée, vous me parlez de conscience, ce n’est pas tout à fait la même « chose ». Mais il est vrai que j’aurai dû moi-même éviter de les confondre...
On établit (notez que je puis, sans me renier, renoncer aux guillemets : vous précisez mes informations) une correspondance étroite entre « un stimulus et la manière dont le cerveau se mobilise pour le traiter ». Voilà comment fonctionne, selon toute probabilité, le processus de la conscience humaine. A partir de là, certes, il semble incontournable d’impliquer le cerveau humain dans le mouvement de la pensée.
Mais c’est quoi la pensée ? Une société pense-t-elle ? Gaïa, notre planète bleue, pense-t-elle ? L’Univers pense-t-il ? Il n’est pas vain de méditer ces questions. De grands scientifiques se les posent. Et je dis bien méditer : en l’occurence, le recours aux définitions sécuritaires et plus ou moins sécurisantes ne peut être guère productif. Il faut oser, Bertrand, chercher en soi-même : nous approchons du domaine de l’Être, du mien, du votre, du Notre commun...
« Si la science (par ses découvertes et ses lois) empêche l’existence d’une entité immatérielle pensante, alors que la religion la soutient, l’une des deux a tort, point barre ». C’était à cette phrase (et à son extension, un peu plus loin, où il est question de « démonstration »), que faisait allusion mon commentaire sur les limites de la science expérimentale.
Il n’y a pas à se réfugier « derrière » Dieu pour ex-pliquer quoique ce soit. Peut-être faut-il, par contre, se réfugier « en » Lui pour en-tendre le sens de tout. Voyez-vous, Bertrand, la situation du voile qui nous sépare ?