Merci pour toutes ces informations et réflexions.
J’avoue que je suis assez surpris du peu d’intérêt ou de
réactions du monde de l’université, de la recherche, de la culture par rapport
au rôle des médias et de l’information qui bien souvent (par le contrôle des
heures de grande écoute et les techniques de captation de l’audience) travaillent
à l’opposé des valeurs de construction des
savoirs, d’esprit critique, de nécessité d’un débat ouvert et loyal qui sont
une des missions des premiers nommés dans une société démocratique. Notamment vis-à-vis
du problème politique qui est posé dans une perspective démocratique où le
citoyen est censé être informé et mis en capacité de comprendre les enjeux des
politiques publiques. Il y a à l’évidence des gens qui sont formés et sélectionnés
pour faire ce travail de garde-fous.
Le poids des médias et la concentration des pouvoirs est un
phénomène jamais vu jusqu’ici et change me semble-t-il fondamentalement le
fonctionnement de nos sociétés par une prégnance sur notre vie quotidienne dont
on a du mal à prendre conscience. Combien de fois nous rendons nous compte après coup combien
telle présentation ou information nous a influencés ? Il n’y a pas de
meilleure influence que celle qui ne se fait pas sentir. Je suis assez sidéré
aussi du silence qui existe dans le débat politique sur cette concentration. Comme
s ‘il s’agissait d’une fatalité ou de quelque chose de normal.
Je pense que l’élévation du niveau socioculturel de nos
concitoyens et les degrés de liberté que permettent les nouvelles technologies
de l’information et de la communication suscitent une nouvelle forme de mise en
tension de nos sociétés sur fond de tensions sociales et sont un enjeu pour de
nouvelles aspirations démocratiques qui se heurtent aux classes dirigeantes et
leur sphère d’influence et d’adhésion.Un des recours mobilisé est d’entretenir l’éparpillement
voire la mise en confrontation des mécontentements sociaux.