Ne soyez jamais le fils, le frère, le père ni le mari d’une féministe !
Elle vous fera payer très cher le délit de masculinité, que vous commîtes rien qu’en naissant.
La journée de la féministe est assez répétitive :
Reprendre
le pouvoir, reprendre le dessus, envoyer une bordée d’insultes, benner
un tombereau de reproches, faire subir une colère, et reprendre au début, avec des variantes quant à l’ordre des opérations.
Ainsi l’ordre "benner
un tombereau de reproches, reprendre le pouvoir, faire subir une
colère, reprendre le dessus, envoyer une bordée d’insultes" est tout aussi valide dans l’emploi du temps de la féministe. Et puis ça introduit de la variété.
Sur
les frêles épaules de la féministe repose un apostolat harassant,
épuisant, de tous les instants, son devoir envers le Parti : ne jamais
relâcher la guerre de longue durée contre l’existence même des mâles, ce
scandale intolérable de l’existence des chromosomes XY et de la
reproduction sexuée. Ah si seulement le Créateur l’eût écoutée, il n’y
aurait que des lesbiennes dans la ville, et grâce à la parthénogenèse,
ce serait le paradis sur Terre : aucun enfant ne pourrait plus jamais
échapper à la toute-puissance matriarcale ni contracter d’autre mariage
qu’avec sa maman.
Comme la perfection n’est pas encore réalisée,
il y a encore des féministes qui pratiquent l’hétérosexualité.
Toutefois, il convient qu’elles soient très rigoureuses dans le dressage
de leur mec. Il ne sera jamais tolérable que le mec échappe à la guerre
de longue durée, ni ose développer la moindre réflexion qui échappe au
sexisme misandre victorieux. Prenons le cas des freudiens et de leur
parlance carabistouillée : le mec sera autorisé à critiquer les
amphigouris précieux de Pascal R., mais la féministe lui volera dans les
plumes s’il ose critiquer les mines entendues et supérieures de
Ghislaine K. sur telle de leurs expressions volontairement fallacieuses.
Dans le second cas, le mec est coupable de misogynie, et il faut le lui
faire payer cher.
En amours hétérosexuelles, la règle du jeu est
que la somme soit négative. Qu’importe combien la femme y perd, pourvu
que l’homme y perde davantage, qu’il n’oublie jamais que lui doit
fournir tous les services, sans jamais rien demander ni obtenir en
retour. C’est elle la maîtresse, et lui le serviteur, qui doit toujours
exhiber une attitude soumise.
La féministe choisira elle-même les
peintures et papiers peints que le mec posera chez lui : il doit poser
du vieux rose dans son couloir, afin de montrer que même chez lui, c’est
encore une maison vaginale.
L’héritière féministe, féministe de mère en fille, peut-elle être intelligente en amour, et heureuse en amour ?
Bah
oui, l’héritière féministe peut faire illusion quelques jours, au mieux
quelques semaines, aussi longtemps que les hormones sont là, et lui
imposent l’intelligence de l’espèce via la stratégie de l’espèce, aussi
longtemps que les orgasmes l’inondent d’ocytocine et d’endorphines.
Mais
quand l’intelligence de l’espèce perd de son emprise, nulle
intelligence individuelle ne peut prendre le relais, chez l’héritière
féministe : autoritariste née, elle ne songe plus qu’à sa guerre à mort
pour le pouvoir, tous les pouvoirs. Bien qu’il soit possible
qu’individuellement, elle ne soit pas diagnostiquable comme
paranoïaque, elle demeure adhérente à une doctrine paranoïaque, et la
loi générale lui est collectivement applicable : les paranoïaques ne
jouissent pas, et baisent atrocement mal et le plus rarement possible,
de peur qu’une micro-parcelle de contrôle, de pouvoir et de suprématie
leur échappe.
Est-ce à dire que l’héritière féministe ne baise
plus ? Si, à une condition : soit que son vagabondage sexuel lui serve à
dénier et humilier ses précédents amants, rabaissés au rang
d’ustensiles passés de mode ou usés, soit que ses adultères lui servent à
bafouer et humilier son cocu. Voilà ce qu’il lui reste d’héritage de la
stratégie de l’espèce, et encore, seulement aussi longtemps que les
hormones lui durent, seulement le temps que les horloges biologiques
n’aient sonné.