Tout le monde condamne les
bavures, dont ceux qui ont eu l’honneur de se prendre la main d’un flic dans la
gueule et de passer une nuit pas facile en garde à vue (ma pomme en 68).
Ceci dit, la situation me
paraît beaucoup plus grave qu’en 68.
Une partie de la population ne
reconnaît pas l’autorité et considère les FO comme ennemies. Caractéristique d’une
situation pré-révolutionnaire.
Les FO confrontées à un
citoyen refusant un contrôle ou une arrestation ont 3 possibilités :
- Renoncer au contrôle/arrestation
- Menacer d’amende et de prison le récalcitrant
- Se battre avec le récalcitrant après les menaces :
le plaquer au sol et le menotter.
La
société ne supportant plus de voir des policiers se battre avec un récalcitrant,
il faut peut-être rechercher d’autres solutions/procédures. Par exemple
renoncer au contrôle/arrestation, prendre en photo le récalcitrant et chercher
à l’arrêter dans des circonstances plus favorables, en prévoyant une peine de
principe pour « rébellion ».
Les
Français ont une attitude ambivalente vis-à-vis des FO. Un commissaire du
quartier des Halles à Paris expliquait à la TV qu’à chaque arrestation mouvementée
d’un voleur, la foule prenait fait et cause pour le voleur : « mais lâchez-le,
vous lui faites mal ! ». Foule composée de citoyens qui ont bien
entendu horreur d’être eux-mêmes victimes de vol.
Le
pouvoir, balloté entre médias, FO, magistrats, communautés, opposition,
sondages, lobbies paraît totalement désorienté, complètement dépassé par la situation.
Inquiétant.