Cette question, devenue incontournable, d’un revenu minimum d’existence, me paraissait relativement bien abordée ... jusqu’à cet avis bizarre qui casse tout :
« Le revenu universel est une utopie brillante, à notre portée !
En la finançant en partie avec la taxation des robots ? C’est une piste de plus en plus raisonnable. »
Ok, et bravo pour la première phrase.
Mais la ’plaidoirie’ pour ce qui suit achève de nous convaincre d’une très déplorable bévue !
’Il ne s’agit pas de
« brûler les métiers à tisser » mais de mettre en place
une taxe équitable ’
— le hiatus (ou lapsus ?) se situe sur le terme « taxe équitable » .
Equitable pour qui ? :
- — entre humains et robots ? (ce qui reviendrait à donner aux robots un statut équivalent aux humains ! ...)
- — ou : entre les ’donneurs’ de ’contrats de subordination’ (i.e. « emplois ») utilisant des robots et ceux qui en utilisent moins ? (quelles limites entre ce qui est ’robot’ et ce qui ne l’est pas ?)
Depuis la nuit des temps l’Homme n’a cessé, par son art et sa technique, d’oeuvrer à minimiser la part de corvées qui l’empêche de se consacrer à l’otium ...
Et, maintenant que nous sommes arrivés à un stade où ces efforts sont devenus remarquablement concluants, voilà qu’il serait devenu « équitable » de favoriser ceux qui font le moins appel aux fruits tant attendus de toute cette accumulation d’arts humains ? !
Comment aborder un tel sujet en omettant de citer le fameux travail du célèbre logicien-philosophe : « In praise of idleness » ?! ( Dont le sublime passage concernant l’expérience de pensée de la fabrique d’aiguilles ...)