• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de velosolex

sur L'accent


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

velosolex velosolex 5 décembre 2020 14:22

L’auteur a une complaisance certaine a se mettre en scène, ce qu’il devrait éviter, qu’il soit médecin ou pas, et ayant patronné des conférences ou non. C’est un obstacle à la communication. Au moins, comme l’exemple vivant de Castex, jouant avec un grande complaisance de son personne de pays d’oc, on comprend ainsi que l’accent n’est absolument pas un instrument de discrimination sociale. Contrairement à ce que l’auteur dit, je pense que bien des acteurs ont fait fortune avec cette vieille ficelle, comme Fernandel, surjouant l’accent de Marseille. Qu’un enfant fasse rire les autres par son accent, et sa non conformité de langage n’étonnera personne. Rien à voir avec un harcèlement méchant, tenant à une difformité physique. Quand le verbe étonne, et n’est pas conforme à l’usage commun, se produit ce décalage, propice au rire quasi réflexe.

Ma mère parlait Normand, mon père Breton, si bien que ma façon de parler amenait souvent le rire. Mais jamais je ne l’ai senti offensant. Mais plutôt valorisant ma personne, amenant à parler de ma singularité. Peut être bien que tout est dans le ressenti, plus que dans le regard des autres qu’on interprète selon ses propres potentialités, et le refus d’une victimisation un peu facile, comme c’est actuellement la mode....

On observera que Jane Birkin n’a rien perdu après un demi siècle cet accent British qui fait la moitié au moins de sa légende. C’est sans doute qu’elle en est consciente, et l’entretient. C’est le même phénomène pour tous les accents régionaux, qui d’ailleurs, comme tout ce qui appartient à la province, à la langue, autant qu’à la cuisine et aux usages, bénéficient au contraire de ce que voudrait affirmer ce pseudo front de lutte contre une stigmatisation inventée de toute pièce, un vrai retour de sympathie.

Nous sommes très loin de l’époque où le provincial, mot chargé d’un sens méprisant, voyant les neuf dixième du territoire en pays de ploucs, ( du breton ; Plou ; lieu d’implantation des populations britanniques) était systématisé comme un bas du front. Villon c’est vrai disant en se moquant, « qu’il n’était que de bons becs qu’à Paris »....


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès