Merci pour ces références. Je ne remettrais plus les pieds en Asie, en particulier pour les raisons que vous indiquez, et parce que je suis devenu bien plus critique envers le tourisme que je ne l’étais alors, un tout jeune homme bien naïf tout de même, mais qui garde tout de même des illuminations. Les voyages apprennent au moins normalement à connaitre ses limites. Je crois qu’une forme de désenchantement s’est catalysé avec celui d’un monde qui disparait à toute vitesse, sous le poids de l’islamisation, de la mondialisation, et du tourisme de masse, chacune de ces trois leviers agissant plus ou fortement selon leur relation et leur tolérance aux autres...
Les lumières disparaissent, et certains applaudissent, ou font marcher leur tiroir caisse. Les livres sont menacés, et la tolérance. L’obscénité et la marchandisation envahie la planète. Ne parlons pas des ravages que le smarphone installe et les incompréhensions qui en découlent. Ce qui est aberrant, c’est qu’à l’opposé du passé nous connaissons très bien la dynamique du désastre, et nous sommes dans l’apragmatisme le plus complet, comme d’ailleurs face à la catastrophe climatique. L’islamisation est la très mauvaise réponse au problème de la rencontre impossible de deux mondes, et des problèmes concomitants. L’iran des années 70 aspirait à autre chose après avoir forcé le shah à l’exil.
Nous sommes dans une culture du désastre, avec tout de même encore pas mal d’hommes pour tenter de s’opposer aux ténèbres. Votre concept« « l’affirmation du sacré dans le paysage » me convient assez. Il y a sans aucun doute une forme de systémie entre l’histoire, la géographie, et toute forme de coutumes, ou mythologies, qui permettent de faire groupe et sens, au sein d’un espace qui devient sacré.
Victor Segalen à sa tombe pas très loin d’où j’habite. Sans doute connaissez vous. Un médecin de la marine, mais aussi sinologue, qui se passionna avant la première guerre d’archéologie chinoise, et de poésie. Il écrivit »les immémoriaux" mis roman, mi essai, qui est une critique de l’action de la colonisation sur un peuple de Polynésie. On voit par là que la pensée ethnologique éclairée ne date pas d’hier. Le Finistère contient bien des endroits qui restent sacrés, qui continuent à vibrer. Je ne parle pas que des menhirs, mais des chapelles, comme vous en parlez pour sainte barbe. La chapelle de saint Herbot a tous les ans son fest dez..Sans aucun doute, le fait d’être de Bretagne met en relation, avec les cultures méprisées, en rapport avec l’histoire du pays et de sa langue, ostracisée.
Le chaos de saint Herbot caché dans la foret derrière est sans doute moins visité que le Macha Picchu. https://bit.ly/34aoZZw C’est un chaos perdu, secret, cassé par l’installation d’un barrage EDF. Les anciens s’en rappellent à peine. https://bit.ly/2LnNETG Il faut de bonnes chaussures pour pénétrer ces lieux forestiers qui ne sont plus mentionnés sur la carte IGN. Voilà la forme d’ethnologie modeste que je pratique, à mi chemin avec la poésie,...Bien à vous.
13/12 13:43 - Bernard Grua
@velosolex Merci pour ce beau de texte. Je vous ferai une réponse détaillée.
13/12 00:05 - velosolex
Merci pour ces références. Je ne remettrais plus les pieds en Asie, en particulier pour les (...)
12/12 20:10 - Bernard Grua
@velosolex Merci pour votre commentaire et pour tout ce qu’il évoque. Je reconnais que (...)
12/12 12:01 - velosolex
Bel artilce, mais difficile d’accés aux novices Ayant lu vos lignes sur la Bretagne, il (...)
10/12 17:55 - Bernard Grua
@Panoramix, excusez-moi, mais je ne comprends pas ces liens. Le premier conduit à cet article. (...)
10/12 17:44 - Panoramix
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