L’UE est le cœur nucléaire de la politique française.
D’un côté, c’est la sécurité de l’euro. On sent bien (les Français), à tort
ou à raison, que la BCE est une grosse bête qui chie des euros en veux-tu en
voilà, et que ni les USA (Wall Street) ni la Chine n’ont la capacité de tuer
cette grosse bête sans risque pour eux. La tête de cette grosse bête, c’est l’Allemagne,
pas facile à tuer.
Une monnaie française serait plus vulnérable à une hausse soudaine des taux
d’emprunts qui conduirait vite fait à la faillite de l’Etat, qui ne pourrait
plus payer ses fonctionnaires ou ses retraites. Le résultat d’un référendum sur
le Frexit serait de ce fait très incertain.
D’un autre côté, l’UE a beau pousser autant que faire se peut, toute l’oligarchie
lui appuyant sur le ventre, elle ne parvient pas à accoucher d’un Etat Fédéral
européen.
Ma conviction : tant que la défense de l’UE sera assurée par l’OTAN,
il ne peut y avoir d’Etat Fédéral européen. La Défense, c’est la pierre d’achoppement,
tout le reste en dépend.
Aussi longtemps que les USA domineront l’Europe grâce à ses lois extraterritoriales, grâce à l’OTAN et au
maintien artificiel (pour justifier l’OTAN) de l’ennemi russe, l’UE restera un
avorton dépourvu de charme (il y a un doute sur l’identité du père) et risquant
de mourir par défaut d’amour des parents (qui sont-ils ?).
Face à ce dilemme, UE fédérale ou Frexit, les Français ne choisissent pas,
car ce choix est impossible. Perte totale de souveraineté d’un côté (UE
fédérale), faillite de l’autre (attaque sur le Franc), on ne peut choisir.
Que faire ? Ne rien faire et attendre, telle est la politique de notre
oligarchie depuis quelques décennies. L’Etat semble paralysé face aux défis
économiques et à la question de l’immigration/identité, paralysé sous contrainte de l’UE
et de ses juristes, ses règles paralysantes.
Certains (de Villiers) annoncent une guerre civile, d’autres (Hollande,
Coulomb, Macron) fantasment sur le séparatisme. La police menace de faire sécession.
Le dette, détenue par l’étranger, explose. On est à un moment dramatique de l’histoire
de France.
Il faudra bien se réveiller et choisir, sinon l’histoire se chargera de choisir à notre
place.