@Olivier Perriet
Notre république échappe au déshonneur. Mais nous ne sommes pas passés loin. Si le texte était paré des vertus que l’on prétend qu’il a et s’il édictait des principes très respectables, le premier ministre en personne l’aurait défendu. Car c’est son œuvre. Or il se cache. Pas même une vidéo.
« C’est une mauvaise polémique venue du Rassemblement national (…) ». Vous aggravez votre cas en disant cela Monsieur Verran car c’est reconnaître que l’on doit attribuer le respect de nos libertés aux réactions de l’extrême-droite. Cachez-vous, vous aussi !
Ce n’est pas seulement que le choix du moment était inopportun, c’est aussi par le fond que le projet péchait lourdement (à faire dresser les cheveux sur la tête de tout juriste !) et gravement.
La nécessité d’anticipation ne saurait être un alibi pour voter n’importe quoi. Et de toute façon qui peut se prétendre assez malin pour anticiper quoi que ce soit à plusieurs mois de distance ? Le terminus des prétentieux est plein de gens qui se croyaient plus fins et plus forts que les autres.
On devrait garantir dans la constitution l’aspiration légitime de tout citoyen à vivre tranquillement sans avoir à se tenir sans cesse sur ses gardes faces aux coups bas du gouvernement. Le droit de vivre sans une menace permanente étatique.
Ces coups de force perturbent la vie sociale, familiale et même professionnelle. La vie est déjà assez difficile comme çà.
Il est plus facile de laisser croire que l’échec de sa présentation est due aux égoïsmes, aux populismes et à l’extrême-droite. Et les fameux complotistes. On ne saurait oublier qu’il existe aussi des comploteurs.
Notre république échappe au déshonneur mais pour combien de temps ?