@Ben Schott
Je n’ai jamais demandé le consentement éclairé d’un patient à chaque fois que j’ai fait une injection, s’il faut remettre les choses en perspective.
Présenter les effets secondaires possibles aboutirait à un refus chez certains patients, qui sont dans l’impossibilité souvent de relativiser les choses, en temps que bénéfices l’emportant sur les inconvénients.
Ne parlons pas des hypocondriaques et des phobiques, pour ne pas évoquer les procéduriers. Les temps sont durs pour les soignants. Va t’il y avoir besoin d’un témoin, ou d’un avocat ou autre homme de loi pour valider l’acte ?...Pourquoi ne pas envisager de filmer la scène, afin d’avoir plus de preuves ?
Il va de soi que les interventions chirurgicales sont d’un autre ressort.
Toutefois, si vous arrivez au bloc inconscient à l’hopital, on ne vous la demandera pas. Pour le moment du moins. Mais dans la folie procédurière qui s’est emparée de nos administratifs qui veulent légitimer leur présence, adoubée par les avocats, l’heure est arrivée à l’apragmatisme et au non décisionnel. Aux us, j’ai un ami qui a failli avoir des ennuis pour avoir fait des gestes d’urgence. On lui a dit qu’il avait pris des risques. Combien de gens meurent dans ce genre d’indécision.
Les guerres les accidents aboutissent à des décisions rapides. Car visant l’endémique et l’urgence. Nous y sommes, et pourtant nous voyons bien que dans le pays de Courteline les ronds de cuir ont réussi à museler l’initiative et la rapidité là où elle est indispensable. Quand la vérité tient à un coupon d’administration qui doit être en règle, et paralyse l’efficacité le roi est bien nu et fait rire tout le monde, ou presque.