J’habite Paris depuis 25 ans et suis exactement dans cet esprit de fuir au
plus vite cette ville devenue invivable. Il y a des années que j’y réfléchis.
J’avais d’abord rêvé de partir vivre à l’étranger : Jérusalem, Chicago,
Argentine, Californie... Mais c’est un rêve pas facile à réaliser.
Il y a deux ans j’avais exploré des régions et des villes attractives et à
taille plus humaine au Sud de la France, où il fait bon vivre et où je me
serais bien senti
- Lyon : une grande ville qui rappelle Paris, mais beaucoup plus apaisée,
bourgeoise mais aussi métissée, avec une forte population d’étudiants, une vrai
dynamisme urbanistique novateur et avant-gardiste (quartier Confluence), de
très beaux quartier verts et calmes, mais chers
- Montpellier : toujours très attractive malgré un engorgement certain, mais
devenue beaucoup trop chère, embouteillée, bobo, voire franchement
« grunge », avec ces amas de toxicos, punks à chiens, SDF et femmes
voilées qui zonent toute la journée et une partie de la nuit autour de la Place
de la Comédie.
- Nîmes : bonne alternative à seulement 10 minutes en TGV et 20 minutes en
voiture de Montpellier. Un centre magnifique et chargé d’Histoire, une cité plus
calme, plus fière, plus authentique, moins bobo, et surtout beaucoup moins
chère dans le centre-ville que sa voisine. Mais étouffante l’été. Avec une
mentalité nîmoise exécrable et des locaux méprisant les « étrangers » à
la région. Des quartiers gangrénés par la criminalité, la délinquance, le
salafisme, et donc l’extrême droite en réaction (hélas comme beaucoup de villes
du pourtour méditerranéen). Un ennui abyssal le soir même l’été, à l’opposé de
sa turbulente rivale Montpellier.
- Sète : beaucoup plus cool et populaire et moins chère que Nîmes et
Montpellier. Les pieds dans l’eau avec des canaux magnifiques et une intense
activité portuaire. Une culture aux influences italiennes, occitanes et
espagnoles avec une identité forte, une population chaleureuse et très
accueillante, une vie culturelle dynamique, mais assez planplan en basse saison.
- Nice : un cadre exceptionnel et idyllique, un climat très doux
l’hiver, mais beaucoup trop de touristes et d’estivants en haute saison : la
« Côôôôte »... Une ville qui s’est métamorphosée, modernisée et redynamisée
depuis la construction du tram, qui a entraîné une plus grande mixité sociale
dans les quartiers du centre, un exode des vieilles rombières à diamants et des
bourgeoises friquées qui ont fui les racailles venues des banlieues
environnantes pour se réfugier à Cannes ou Monaco. Mais une ville très chère,
snob, à l’affût des touristes pauvres ou riches pour les plumer, une mentalité
globalement hyper réac voire franchement facho (Estrosi...) avec des relents d’une
époque de gloire très marquée par son maire vichyste Jacques Médecin.
En fin de compte j’avais choisi Bayonne et le Pays basque, que je connais bien
pour y avoir passé plusieurs étés en stage d’arts martiaux dans les années
1990. Une ville moyenne de 50.000 hab. (130.000 pour l’agglomération
Bayonne-Anglet-Biarritz et 300.000 pour le Pays basque). Une identité très
forte : chargée d’Histoire, populaire, militaire et industrielle, à la frontière
entre Landes et Pays basque, riches de traditions, patrie du rugby, célèbre
pour ses Fêtes de Bayonne (l’un des événements festifs les plus visités
au monde après le Carnaval de Rio), sa gastronomie, ses fameux jambons, et
moins connu son délicieux chocolat. A l’opposé de Biarritz, ancienne ville de
villégiature de la jet set impériale devenue la patrie hédoniste du surf et
d’une jeunesse internationale cool et branchée. Et puis l’Espagne à côté, San
Sebastian, Bilbao, Pampelune, les Landes, les Pyrénées, le Béarn... Des
occasions de découvertes, de visites et d’escapades sportives ou culturelles
infinies.
Mais impossible en 6 mois de trouver la maison de mes rêves : le marché
immobilier est pris d’assaut depuis des années par les cadres parisiens et les bordelais
qui débarquent chaque année par milliers...
En 2020, dès le confinement je me suis réfugié mi-mars en Suisse pour deux mois
chez mon meilleur ami qui habite près de Lausanne, dans un petit village
viticole du Canton de Vaud. Très bucolique, mignon et très ressourçant. Avec le
lac Léman et les Alpes juste en face, le Jura derrière, et des collines qui
s’échelonnent en vignobles, champs de colza ou de maïs hérissés de clochers
pointus, de vaches vaudoises et de moutons qui fabriquent du bon lait à gruyère
et des chocolats... Expérience renouvelée plusieurs fois au cours de l’année et
une semi-installation officielle comme résident.
Mais la Suisse est le pays le plus cher du monde, et à moins d’être un exilé
fiscal ou de travailler sur place avec le salaire qui va avec (4 x supérieur au
salaire français), impossible d’envisager de s’y installer.
Finalement j’ai jeté mon dévolu sur la Bretagne. Et plus précisément la région
de Quimper où je recherche une maison où vivre à plusieurs et développer une
petite activité d’agriculture bio, d’accueil de touristes, d’activités
culturelles et de loisirs.
Un beau projet, surtout dans le contexte actuel de repliement sur soi dû à la
crise sanitaire et ses confinements à répétition, à la crise économique qi s’en
suit et à la dépression généralisée qu’elle engendre.
Un antidote également aux vicissitudes de la vie urbaine, supportée beaucoup
trop longtemps.
Toutes les grandes villes du monde tendent en effet à devenir plus ou moins
invivables dans la période actuelle : crise économique, violences, chômage,
pression migratoire, communautarisme, tensions sociales...
Paris tient sans doute le pompon au niveau européen sinon mondial. Avec une
municipalité amateuriste et enfermée dans ses dogmes qui a multiplié les
erreurs et défiguré la ville. Bétonnée comme jamais depuis Pompidou par un
urbanisme mégalomaniaque, à peine maquillé sous des délires de « végétalisation »
obsessionnelle, des « forêts urbaines » burlesques, un terrorisme vert
idéologique, qui entend faire disparaître les véhicules à moteur et harceler
les automobilistes au profit des zones piétonnes, des vélos et des trottinettes
à la con. Un plan de circulation ubuesque ajouté à un plan de travaux délirant dans
la perspective des JO 2024, qui engendrent des embouteillages titanesques, des
nuisances incessantes, une pollution atmosphérique, des allergies et maladies
respiratoires record, dont on se serait bien passé en période de Covid. Des
rats en surface plus nombreux que les flâneurs, à cause d’une saleté repoussante
et de monceaux de détritus dans certains quartiers dignes de Calcutta. Et des
villages de réfugiés ou de Roms qui s’égrènent comme des chapelets dans les
bois, les parcs et les quartiers périphériques, avec leur lot de nuisances,
d’insécurité, et les rabatteurs islamistes qui gravitent autour pour exploiter
leur misère, leur ressentiment, et les transformer en bombes terroristes à
retardement.
Fuir Paris coûte que coûte est donc devenu un objectif partagé par un nombre croissant
de Parisiens. Beaucoup y sont d’ailleurs forcés par la crise et l’augmentation
astronomique du prix de mètre-carré et des loyers. Paris n’est plus aujourd’hui
qu’une ville-musée dédiée aux touristes hyper friqués, et à l’ego d’une maire
qui se voit déjà future Présidente de la République et grande prêtresse des JO
2024. Avec quelques loquedus éparpillés un peu partout au nom de la « mixité
sociale » par la Mairie pour faire « gauche »...
27/01 19:01 - alinea
@eau-pression Pour l’instant je n’ai pas envie de partir en forêt, entendre, pour (...)
26/01 13:13 - alinea
@eau-pression L’aléa rouge « in » ! Le charisme n’est pas éternel, c’est la (...)
25/01 20:33 - alinea
@Christophe Claudel Oui ! les parisiens coincés filent vers la province et achètent en faisant (...)
24/01 23:38 - curieux
cher AlLusion, Je n’ai pas compris vos allusions sur l’autarcie et la becquetance. (...)
24/01 20:56 - arthes
24/01 18:40 - sylvie
Nous prospectons aussi dèja pour une thyni house , mais la viabilité est difficile à (...)
Agoravox utilise les technologies du logiciel libre : SPIP, Apache, Ubuntu, PHP, MySQL, CKEditor.
Site hébergé par la Fondation Agoravox
A propos / Contact / Mentions légales / Cookies et données personnelles / Charte de modération