Il est amusant de constater qu’on arrête un pays pour sauver ceux qui, par égoïsme et stupidité, ont laissé crever ce qui était sans doute le meilleur système de santé du monde.
L’hôpital public, c’était ringard, fallait aller à la clinique, la sécu, c’est nul, cela ne remboursait pas tout, on méritait mieux que ça, merde, on s’est mis à gaver les mutuelles et les assureurs, le privé, la mafia...
Bref, on a nourri des parasites qui sont en train de nous bouffer et on se retrouve tétanisé par la trouille de crever, parce qu’au bout d’une vie de merde, on n’a pas eu notre taf, on mesure la vacuité de notre modèle, la pauvreté de notre foi...
On a envoyé la génération précédente crever de solitude dans des mouroirs infects, on confie nos mômes à des margoulins qui les conditionnent à leur future situation d’esclave, les plus corrompus font des leurs les futurs kapos du régime, et on se raconte des histoires d’un pays qui ne peut plus se démerder seul et qui doit s’affilier à ceux qui ont usé leur passé à nous anéantir, un pays n’a pas d’amis, que des relations, bonnes ou mauvaises.
Nous sommes malades, oui, collectivement, au point d’écouter encore les médias qui nous maintiennent dans la peur, l’abrutissement, qui nous oblige à tolérer l’intolérable.
Va falloir tourner les yeux vers le ciel les amis, retrouver la Lumière, le phare, ce qui fait que nous ne sommes pas des animaux ordinaires, mais des êtres conscients de leur finitude.
Vivre exclusivement dans le « rationnel » nous a carencé, nous a desséché le cœur, nous ne sommes pas faits pour ça.
Chacun de nous va devoir faire un voyage intérieur et se poser des questions simples, sur le sens de le vie et de l’usage qu’on fait d’un fusil à un coup.