A l’auteur.
Très bon papier.
Commentaires par ailleurs très intéressants.
Tout se met en place pour un « Nuremberg du Covid ».
J’invite là ce propos les lecteurs à lire la déclaration
d’ouverture du procureur général américain Robert H. Jackson prononcée le 21 novembre 1945, au moment où commençaient les travaux du
procès de Nuremberg. Instauré après la fin de la Deuxième Guerre
mondiale, celui-ci avait pour but de juger les dirigeants nazis. Il aura des conséquences sur l’émergence progressive d’un droit international.
Peu de choses à changer dans ce texte (quelques noms, chefs d’accusation et incriminations propres aux contexte et à l’actualité du moment, mais le reste pourra servir lors du « Nuremberg du Covid-19 » à l’occasion duquel (car il s’agira bien évidemment d’un procès international), seront jugés les auteurs, complices, acteurs, instigateurs et profiteurs de cette pandémie.
"Messieurs de la Haute Cour,
Le privilège d’ouvrir la première audience du procès des crimes contre
la paix mondiale entraîne une lourde responsabilité. Les méfaits que
nous avons à condamner et à punir font preuve d’une telle vilenie et ont
été si nuisibles que la civilisation ne pouvait se permettre de passer
outre, parce qu’elle ne pourrait continuer à exister si jamais ils
devaient se répéter. Que quatre grandes nations victorieuses mais lésées
n’exercent point de vengeance envers leurs ennemis prisonniers, c’est
là un des tributs les plus importants qu’une puissance ait jamais payé à
la raison.
Cette procédure, quoique nouvelle et expérimentale, n’est pas le produit
de spéculations arbitraires. Elle n’a pas, non plus, été instituée pour
justifier certaines théories juridiques. Ce procès est un essai
pratique de quatre des plus puissantes nations, soutenues par quinze
autres, d’employer le droit des gens pour faire face à la plus grande
menace de notre époque : la guerre d’agression. La raison humaine
demande que la loi ne réprime pas seulement les crimes commis par des
sous-ordres, mais qu’elle atteigne aussi et surtout les chefs qui
disposaient du pouvoir et l’ont employé délibérément à des fins de
destruction et d’asservissement.
Au banc des accusés ne figurent pas seulement ces vingt hommes accablés
et accusés autant par l’humiliation de ceux qu’ils dirigeaient que par
la misère de ceux qu’ils ont attaqués. Leur pouvoir personnel de faire
le mal est à jamais écarté. A voir ces tristes personnages au banc des
accusés, il est difficile de se les représenter au temps où, dirigeant
le parti nazi, ils régnaient sur une grande partie du monde et en
menaçaient le reste. En tant qu’individus, ils intéressent peu.
Ce qui donne à cette audience une telle importance, c’est que ces
accusés représentent des influences néfastes qui, longtemps après que
leurs corps seront tombés en poussière, alarmeront toujours le monde.
Ils sont les symboles vivants
etc..."
La suite -passionnante-, est à lire ci-après :
https://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMDictionnaire?iddictionnaire=1657