« Le dernier grand philosophe musulman de cette ère des lumières n’était autre qu’Ibn Rushd, mieux connu, en Occident, par son nom latin Averroès. »
L’Islam interdit strictement toute innovation (’bida), car tout est déjà dicté dans le Coran et la Sounna. La philosophie est par exemple formellement interdite par les préceptes islamiques. Quand Averroès a commencé à vouloir diffuser ses ouvrages, il a été persécuté et a du s’enfuir de Al Andalus, la grande partie de ses écrits furent brûlés. Tout ce qui nous reste de lui a été sauvé par les juifs et chrétiens de l’époque et diffusé uniquement dans le monde occidental.
Averroès était un juriste musulman (cadi) qui faisait appliquer la charia, pour lui, la seule loi sur terre, c’était celle d’Allah, il n’a jamais séparé le spirituel du temporel, propre à la pensée et doctrine chrétienne.
Dans son ouvrage de droit islamique « Bidayat al-Mujtahid wa-Nihayat al Muqtasid » Averroès enseigne que :
« Selon la majorité des savants, la nature obligatoire du Jihad est fondée sur le verset (coranique) [2 :216] : « Il vous est prescrit de combattre, bien que vous y répugnez ». C’est une obligation collective et non personnelle, soit une obligation, sauf quand elle ne peut être menée à bien par un nombre minimum d’individus, elle est annulée pour la préservation des musulmans, fondé sur [9 :122] »
« Les savants s’accordent sur le sort des polythéistes qui doivent être combattus. Cela est fondé sur [8 :39] « Combattez-les jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de persécution et que la religion reviennent à Dieu totalement »
»Le dommage infligé à l’ennemi consiste à s’en prendre à ses biens, à le blesser ou à violer sa liberté personnelle, ou à le réduire en esclavage. Cela peut être infligé , selon le Consensus des savants (ijma’) à tous les polythéistes : hommes, femmes, jeunes et vieux, les notables ou personnes non importantes. L’opinion varie seulement sur les moines, qui doivent être laissés en paix et non captifs, et indemnes. Ils appuient cette opinion sur les mots du Prophète : « Laisse les en paix et aussi ce en quoi ils se sont consacré », et la pratique de Abu Bakr.« etc...
« La plupart des savants s’accordent sur le sort des captifs, plusieurs options s’ouvrent à l’Imam [ tête de l’Etat islamique, le calife, dans le sens des écrits d’Averroès]. Il peut leur pardonner, les réduire en esclavage, les tuer, les relâcher contre une rançon ou comme dhimmi, dans ce dernier cas le captif doit s’acquitter d’une taxe (jizya). (…) l’interprétation obvie du Coran [47 :4] « quand vous rencontrez les mécréants, frappez leurs cous, puis quand vous les avez largement massacrés, serrez bien leurs chaînes », l’Imam est le seul habilité à relâcher les captifs. »
On voit que les textes de lois coraniques de Al-Andalus diffèrent peu de ceux employés par Daech, l’État Islamique, au Moyen-Orient.