Au moins cela évite de parler des enjeux d’une présidentielle en
2022 en France.
« Son excellente
culture, son sens historique et sa curiosité intarissable qui le poussent à
lire chaque jour et à se remettre en question en font un critique politique
bien plus souple et respectueux de ses adversaires qu’il n’en a l’air. »
Il lit
beaucoup (il aime visiblement cela et d’une certaine manière on peut dire qu’il
en vit), il cite beaucoup en retenant ce qui l’intéresse, en disant poliment
effectivement « nous ne sommes pas d’accord » lorsqu’un interlocuteur
signale ses approximations et ses raccourcis interprétatifs qui font son charme
et son succès médiatique auprès d’un certain public.
Ce ne sont
peut-être pas des critères suffisants pour évoquer son « excellente culture ».
« Cette capacité
du grand-homme à rassembler et cristalliser à un moment critique dans sa
personne toutes les aspirations et toutes les potentialités d’un peuple, à leur
donner une forme, une consistance, une vision, un sens, un élan nouveau, un
horizon, un destin, et que les Français cherchent désespérément parmi un
personnel politique composé de technocrates d’une médiocrité de plus en plus
abyssale, Zemmour est bien loin d’en avoir l’étoffe. »
Vous voulez dire que 9 générations après la Révolution
Française, deux guerres mondiales, 5 républiques, ce
dont nous avons besoin dans ce nouveau siècle, ce sont de grands hommes qui
vont nous montrer le chemin à suivre ?
Petits repères :
● J’ai lu le « Le bûcher des vaniteux »(2013), petit
succès. Puis « Le suicide français »(2014).Le même livre avec quelques
arrangements. Gros succès de vente et de parade médiatique. Je n’ai pas entendu
un seul critique le dire. Cela aurait fait baisser les ventes et les audiences.
Tant mieux, les affaires vont bien. Il y a une petite entreprise familiale qui
ne connaît pas la crise.
● Une technique parmi d’autres du grand Zemmour
Je lance une
provocation puis je fais semblant de m’étonner du caractère provocant de ma
saillie tout en commençant très courtoisement à expliquer que si décidément
c’est un tabou il s’agit d’en parler
entre gens de bonne volonté. La pompe est amorcée.
Je donne donc
quelques explications qui contiennent autant de non-dit que de contenu. Mon
interlocuteur avance alors un argument qui porte contradiction. Je m’approprie
l’argument en insistant sur sa pertinence
pour bien afficher ma bienveillance et mon honnêteté intellectuelle tout
en rajoutant une dimension qui relativise la portée de l’argument et ainsi de
suite. De fil en aiguille, j’ajoute à chaque fois une situation historique et l’interprétation
qui est mienne. Au bout du chemin se trouve l’idéologie de la droite non
républicaine plus ou moins dévoilée selon l’opportunité des circonstances. Une
hybridation des valeurs de la droite monarchiste et traditionnaliste tout en
affirmant être un authentique républicain bien entendu déçu par la république
qui se serait trahie.
Etc…