« Certains voient dans la faconde de Mélenchon l’attribut d’un potentiel leader. Pourtant la principale qualité lui fait défaut. La capacité à réunir toute la famille de gauche. Bien au contraire, il fonde sa stratégie sur le schéma inverse, rejetant en bloc l’idée de faire union avec les socialistes »
Voila qui nécessiterait un peu plus de développement, tout comme ce qualificatif d’autocrate pour qualifier le représentant et candidat d’un mouvement participatif et pluriel.
L’absence de capacité à se réunir, c’est le thème de votre article, et par cette simple phrase, vous faites de Mélenchon le seul responsable. Mais je suis désolé, Mélenchon ne refuse pas le rassemblement, il refuse la compromission, c’est à dire la réunion en assemblage de bric et de broc, où personne n’est d’accord avec personne et dont le seul but est de « gagner les élections ». Je ne vois pas comment on peut être en désaccord avec lui sur ce point. Gagner les élections n’est pas un but en soi, à moins de ne voir dans la politique qu’une course aux postes rémunérateurs.
Et du côté du PS et d’EELV, on pourrait dire des choses, aussi : bien que Mélenchon ait fait en 2017 plus du double des scores additionnés
de tous les autres candidats se revendiquant de gauche, et qu’il est clairement le mieux placé dans les sondages, il est totalement hors de question pour le PS et EELV de le soutenir. Comment peut-on expliquer ça ? Par le caractère de Mélenchon ? Ca serait affirmer en creux que le PS et EELV seraient prêts à se rassembler derrière Ruffin, Quatennens, Panot ou Bernalicis, et personne n’oserait prétendre une chose aussi ridicule.
Ce sont donc bien les idées de LFI qui dérangent des partis qui sont d’accord sur tous les sujets avec LR, LREM et même de plus en plus le RN...