Bonjour Marc,
« Il nous faut donc travailler en sachant que la contrepartie a déjà été utilisée et qu’elle n’existe donc plus. »
Cette assertion me paraît inexacte, car le crédit (si c’est ce dont vous parlez) permet d’obtenir un objet, un service avant dans avoir la possibilité financière. A priori où est le mal ? Ne pas savoir patienter dans le « dénuement » le temps d’acquérir les moyens financiers de s’en délivrer ?
« Un travail sans contrepartie s’appelle l’esclavage. »
Donc pour moi cette assertion est également inexacte, car on a bien un salaire (justement proportionnel ? c’est un autre débat)...
Par contre là où je vous rejoindrais (si c’est effectivement le cas) c’est : on est l’esclave de ses envies en prenant un crédit pour acquérir quelque chose qui en fin de compte ne nous est pas indispensable.
Mais je reste circonspect, car un jeune qui prend un crédit pour s’acheter un vélomoteur pour aller travailler loin de chez lui, ou qui lui évitera de terminer de s’épuiser en rentrant à pied chez lui après une journée de labeur intensif (là peut-être on pourrait chercher une trace d’esclavage) ne concède pas un asservissement inutile.
Au début de votre article vous énonciez :
« Mais depuis trois-quarts de siècle l’occident tente de remplacer la douceur féminine comme la violence masculine par la violence de l’argent et par la douceur de l’argent. »
La « violence de l’argent » m’a parlé tout de suite. Quant à la « douceur » à part le « toucher » du métal lisse... je ne vois pas.
Je pensais trouver un intérêt dans votre article, mais j’ai tout de suite buté sur les passages ci-dessus.
Quand vous terminez par :
« les peuples hagards devant le choix responsable mais terrible entre leur réveil ou leur mort. »
Je reste pantois d’une telle distance à ce que je ressens dans ma vie concrète...
Pour moi, l’argent est un problème dont on pourrait se passer. En plus ça nous débarrasserait de l’ego plus ou moins démesuré, des manipulations de tous ordres, des désordres sociétaux, des capacités d’autoritarisme, de la misère sexuelle, etc qu’il engendre indirectement.
Mais, avec tout ce que ça impliquerait de s’en passer, on serait loin du crêpage de chignon entre universalisme et mondialisme qui ne sont que des macros problèmes pour des économistes ou des idéologues mais qui n’éliminent en rien tous les autres problèmes que je viens de citer rapidement. Désolé de vous contredire.