• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de ticotico

sur Pendant ce temps là, à Cuba…


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

ticotico ticotico 16 mars 2021 14:25

@CN46400

Merci de donner un tour plus civilisé à cette discussion...

Pour s’enrichir à Cuba, il faut faire partie des cercles du pouvoir... Mais il n’est pas nécessaire d’avoir des idées, il suffit de s’approprier les entreprises de ceux qui en eu une bonne et su la mettre en oeuvre.

Voici l’exemple de Michel Villand, un français qui a réussi à Cuba... et s’est fait déposséder de son entreprise. Il relie cela à l’arrivée de Raul Castro au pouvoir. Il a probablement raison, une des différences entre Raul et son grand frère, c’est une sensibilité très réduite à l’avis de l’opinion nationale et internationale. 

Cette histoire n’est pas du tout un fait isolé, Cuba adore les petits investisseurs étrangers, beaucoup ne parviennent pas à faire fonctionner leur entreprise, ce n’est pas grave, en essayant, ils ont fait rentrer des devises dans le pays.

Dans certains cas, on se contente de faire disparaître l’entreprise. C’est arrivé récemment à un autre français, François Picard, ancien président de Buffalo Grill. Après avoir vendu ses participations dans la chaîne de restaurants, il est venu s’installer à La Havane... où il s’est pris de passion pour les fruits de la passion.

Il a ouvert un restaurant où tous les plats contenaient un peu de ce fruit, il s’est mis à produire jus de fruits, glaces et autres, toujours à base du même fruit. Pour assurer son approvisionnement en matière première il a acheté une ferme toujours consacrée aux fruits de la passion... 

Ses problèmes ont commencé le jour où une voisine du restaurant (jalousie ?) à bouché l’évacuation des eaux usées du restaurant et appelé dans la foulée les services de l’hygiène. L’inspection immédiate qui a suivi a décidé de la fermeture de l’endroit et cela a entraîné une enquête sur l’ensemble des activités de notre concitoyen. Il a dû tout arrêter. Depuis, il a recommencé en République Dominicaine, à 75 ans passés, cela témoigne d’une vraie détermination.

Le motif était qu’il avait un nombre d’employés supérieur au maximum autorisé. De nombreuses entreprises cubaines dépassent ce seuil autorisé, le restaurant La Fontana, à La Havane, d’une capacité de 200 couverts est bien au dessus... mais on murmure qu’il appartient à Raul Castro.

Notre français ne cherchait pas à s’enrichir, il était déjà riche... son entreprise aurait pu permettre de réduire la dépendance aux importations, les jus de fruits vendus à Cuba proviennent le plus souvent du Mexique, d’Espagne ou d’ailleurs. L’attitude des autorités est « personne n’a le droit de s’enrichir, à part nous ».

Il y a bien un modèle de capitalisme cubain, mais il n’est pas du tout de type chinois, il privilégie la prédation à la construction.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès