Emmanuel Macron a pris une décision
catastrophique le 29 janvier 2021. Il a pris des mauvaises décisions
depuis le début de l’épidémie.
Emmanuel Macron, c’est "Monsieur
100 000 morts."
Covid-19 : bientôt 100 000 morts
en France, et l’indifférence s’installe.
C’est une sorte de mystère. Depuis
le début du mois de décembre 2020, l’épidémie de Covid-19,
qui s’était un peu calmée, est repartie de plus belle, en
particulier en région parisienne. En trois mois et demi, le nombre
de nouveaux cas recensés sur sept jours y est passé de 100 à 560
pour 100 000 habitants. Au fil des semaines, tous les seuils
d’alerte ont été franchis. L’Ile-de-France est devenue la
région où le virus circule le plus activement. Les hôpitaux sont
saturés. Les services de réanimation débordent. Les morts
s’accumulent. Bientôt près de 100 000 morts dans l’ensemble
du pays depuis l’apparition du virus, selon les chiffres officiels.
Et pourtant, rien ne se passe, ou si
peu. Le dos au mur, Jean Castex a fini par annoncer, jeudi 18 mars,
de nouvelles mesures de freinage dans les 16 départements les plus
touchés, dont toute l’Ile-de-France et les Hauts-de-France. Trois
départements ont été ajoutés mercredi 24 mars. Mais à peine
le premier ministre avait-il achevé sa déclaration au ton grave que
les Français réalisaient à quel point le tour de vis était en
réalité modeste.
Cette fois-ci, pas de « confinement »,
mot récusé par le gouvernement. Pas de télétravail obligatoire,
pas de fermeture des écoles ni des lycées, pas d’obligation de
rester chez soi, pas d’attestation nécessaire pour sortir dans la
plupart des cas, ni de limitation de durée. Le couvre-feu est au
contraire retardé d’une heure.
Au bout du compte, ce « confinement
aéré » aboutit essentiellement à réduire les déplacements
entre régions et à fermer des magasins supplémentaires.
Relativement peu, en réalité, puisque les coiffeurs, les
fleuristes, les chocolatiers, les libraires et les vendeurs de
voitures ont été considérés comme de « première
nécessité » et autorisés à rester ouverts. Résultat :
le trafic automobile dans Paris, bon indicateur de l’activité, n’a
reculé que d’environ 5 % par rapport à la période
précédente. Freinage limité, donc.
Le gouvernement revendique lui-même
cette « approche pragmatique », qui entend lutter contre
le Covid-19 tout en évitant de trop peser sur l’économie et le
moral des Français. Plutôt que de vouloir éradiquer l’épidémie,
comme le premier confinement y était pratiquement parvenu, et comme
de nombreux scientifiques le réclamaient, l’exécutif accepte
depuis des mois de laisser circuler le virus. Misant sur une future
vaccination de masse, il refuse les mesures trop dures, ne suit pas
les recommandations du conseil scientifique, et ne muscle –
mollement – son dispositif qu’en dernier recours, lorsque
l’épidémie commence à échapper à tout contrôle.
https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/03/25/covid-19-les-morts-s-accumulent-l-indifference-s-installe_6074385_3232.html