Les parents ne sont pas à même de juger de la qualité d’un devoir, ou de la pédagogie à adopter face aux élèves.
Les parents, c’est certain, font preuve de partialité face à leurs
chérubins. Pour eux, ils sont souvent pourvus de toutes les qualités, et
dans ce domaine, le règne de l’enfant-roi fait des ravages.
Etre professeur ne vous donne pas une supériorité de jugement ou d’appréciation. Toute personne sensée avec un minimum d’intelligence est en capacité d’évaluer un travail — du moment que ce n’est pas trop technique.
En France, la « pédagogie » est un mot vaste et surtout vide de sens. Il est servi à toutes les sauces mais rares sont les enseignants qui en ont ou daignent l’utiliser.
Le système scolaire n’est pas fait pour l’épanouissement de l’élève mais est basé sur la notation des élèves, des professeurs, des établissements. Bref, des statistiques sans intérêt car le secteur est géré comme une entreprise.
Les enfants sont des objets mathématiques avec leurs propres statistiques, leur bien-être n’en fait même pas partie. Le harcèlement moral et physique de la part de leurs camarades et parfois professeurs est fui par les directions et « conseillers pédagogiques » qui nient presque ou sous-estiment la nature et la violence des faits.
Très tôt, on demande à des gamins d’avoir « un projet professionnel » alors que l’institution s’en moque éperdument et n’est pas capable de leur faire voir la finalité et réalité de leurs études. Si bien que même en grande école/fac la plupart sont paumés et désorientés.
Alors, dites moi, où est-il cet « enfant-roi » qui vous fait trembler ?
Ne serait-il pas temps de les considérer comme des personnes à part entière en leur fournissant une estime d’eux-même, un développement propre et un avenir de qualité ?