Il est difficile de discuter d’un point de vue qui n’est intégralement accessible que sur le site payant du Figaro.
Du peu que j’ai pu lire de cette tribune, je partage l’idée que la dignité est à mettre en dessous de la valeur humaine et de l’amour. Si on se sent utile et aimé, peu importe le jugement que portent les autres sur votre aspect. Ils peuvent le juger indigne (mais ce n’est qu’une opinion). Ils peuvent ne pas endurer la vue de votre souffrance (c’est leur problème). Le choix doit revenir à la personne concernée et à son libre arbitre. Quant au sondage qui plébiscite le suicide assisté, il n’a aucune valeur.
Je ne sais pas si Houellebecq fait la distinction entre euthanasie et le suicide assisté ou s’il rejette les deux en bloc.
Je me demande s’il ne part pas d’un parti pris, d’un acte de foi, qui est de croire qu’il est toujours possible de réduire la souffrance pour pouvoir jouir — ne serait-ce qu’un peu — de chaque moment présent. Si c’est le cas, il se trompe car on sait que notre médecine n’offre pas à tous les mêmes conditions de confort. Quid du cas d’une personne qui n’a pas accès aux soins palliatifs (ou qui refuse d’y recourir pour rester conscient) ?
Une nouvelle loi serait à regarder sous trois critères :
— l’intérêt d’agir,
— le fond du problème (balance des enjeux),
— la forme et la procédure.
Il était prévisible et annoncé que ce troisième critère n’étant pas au rendez-vous, la proposition de loi ne pouvait qu’être rejetée.