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Commentaire de velosolex

sur La première pandémie planétaire...


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velosolex velosolex 24 mai 2021 14:41

@Philippe Huysmans, Complotologue
Je fais dans le général, mais le compagnonnage n’a vécu sa récession qu’à la fin du dix neuvième. Je crois que c’est le chemin de fer qui a vraiment changé les choses. Braudel, disait que le chemin de fer avait fait plus pour l’unité du pays que la révolution. Avant cela, on met plus de temps à aller en Bretagne qu’au bout de l’Asie maintenant. Si tu lis « par les monts et par les plaines » de Flaubert et de maxime du camp, le journal de leur voyage en Bretagne vers 1850, le voyage qu’ils décrivent, n’est pas très différent de ce qu’il aurait été un siècle ou deux plus tôt. Les compagnies de coches et diligences se sont améliorées c’est vrai. La marquise de Sévigné préférait prendre la Loire pour aller sur Vitré, tant les routes étaient peu sûres. Les chemins faut il dire. Les voyageurs de l’époque de Flaubert descendent encore parfois pour pousser la diligence. Mais on a rompu avec l’époque où l’on préférait prendre les canaux et les fleuves pour voyager. Ca va se potentialiser de plus en plus vite, avec l’arrivée de l’époque industrielle, et le début du tourisme, promotionné par les anglais surtout. Avec l’intérêt vers les dimensions qu’on méprisait. La montagne qui était vue comme un enfer est promotionnée. 
Pour les peintres comme ton aïeul, ils ont eu la chance d’être encore entre deux mondes. Les usages et les costumes de la province n’avaient pas changé, et c’était un régal de croquer des scènes d’une époque qui allait disparaitre. Comme le fut Mathurin Méheut, dont les peintures sont maintenant ethnologiques. Les peintres anglais venaient en Bretagne encore au début du vingtième, pour peindre des scènes , des fêtes, des costumes, disparus sur leurs terres. L’Espagne mis à l’écart du monde jusqu’à la fin du franquisme fut un des derniers témoignages de l’Europe d’hier, il y a peu de temps encore. Né au milieu du vingtième siècle, je me surprend à constater que je fais partie comme ceux de ma génération d’un monde qui a des codes différents que ceux de l’époque actuelle, et que les autoroutes de la pensée et de la consommation, ont pris le pas sur la variété des idées et des usages d’hier, perpétuant l’étendue de l’uniformité du monde


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