@Mélusine ou la Robe de Saphir.
Bonjour, je réponds à @ chantecler plus bas, sur ce que j’en pense. Je crois que les choses sont plus simples et terre à terre que cela. J’y vois comme un remplacement après la Révolution française, du commandement chrétien d’adorer ses pères et mères, et d’adorer Dieu, par le sacrifice (franc-maçonnerie) de l’idée de père, et par extension, de Dieu ! De plus, la nature ayant horreur du vide, le divan du psy a remplacé le confessionnal. Si j’ose dire, si le roi était sensé soigner les écrouelles, à qui l’on accordait bien des pouvoirs, le psy n’est pas exempt de la naÏveté de ses clients, qui lui accorde du crédit. Mérité ou pas, la question est simplement : la psychologie est un école de pensée du XXe siècle, elle n’a fait qu’accentuer la béance de la connaissance en Europe et sur les autres continents, elle a à peu près étouffé par sa façon de tout expliquer par le ça, le moi et le surmoi, bien des phénomènes physiques, chimiques et spirituels de l’être humain. Elle a favorisé le recentrage de l’individu autour de son nombril, l’étude permanente de son petit être point central autour de qui et de quoi le monde entier gravite, elle a réduit la propension des êtres humains à une sociabilité facile, elle a favorisé l’individualisme, et au terme de ses pseudo capacités d’expliquer la nature intrinsèque de l’homme, elle l’a réduit à la solitude la plus extrême.
La psychanalyse n’analyse rien du tout de plus que ce que faisait la religion en cherchant dans les âmes, ce que le psy va chercher dans l’intériorité de l’être, l’antériorité de son vécu, de son milieu familial, le coupant — et c’est dramatique — du lien essentiel des gens avec le reste de l’humanité. Et je vais même plus loin, le coupant de ses instincts les plus primaires, qui lui permettaient même en milieu hostile de survivre, de perdurer, grâce à son instinct et sa sociabilité d’animal grégaire.