« L’invocation systématique d’une sorte de bon sens contamine la science. »
Je veux le dire une bonne fois, le bon sens n’existe pas et n’a jamais existé pour la simple raison que ce n’est pas une fonction contrairement à l’intuition, la logique, l’imagination, la perception… René Descartes a ainsi pu s’en moquer à bon compte en disant que c’est chacun s’en croit le mieux doté. Il pouvait en rire à sa guise parce que personne ne pourra jamais définir le bon sens ni le situer dans le cerveau humain.
Ce que l’on nomme le bon sens, c’est un clair et solide jugement. Le peuple a autant de jugement que les élites qui s’arrogent la vérité politique ou la vérité scientifique.
Je me permettrai de retourner la phrase ainsi : L’invocation systématique d’une forme de vérité contamine la liberté démocratique. Si la voix du peuple ne se manifestait pas, la vérité scientifique, telle que l’entendent les grands pontes, aurait conduit à nous enfermer tous, à nous vacciner de force, à nous faire surveiller jour et nuit sous peine de prison…
Toute chose doit garder ses limites : le prétendu bon sens comme la prétendue vérité des élites. Si vous sortez de la mesure, vous entrez dans la démesure. J’entends trop de médecins, scientifiques et divers autres sachants brandir avec excès les termes stigmatisant de « complotiste » et de « populiste ». Ce n’est que pour imposer leur opinion et non pour faire avancer la vérité en la partageant.
Tant que l’on emploiera des mots valises plein de vide inconsistant qui n’ont d’autre but que la polémique (islamo gauchisme, satanisme, populisme, ensauvagement, etc. Selon les camps qui les prononcent), on en restera à une attitude de polémiste et pas de contradicteur en recherche de vérité.
Cela dit, j’aime beaucoup lire ou écouter Etienne Klein.