Bonsoir Rosemar
« Mais, c’est grave : la mémoire est essentielle, elle nous construit. »
Évidemment, et c’est bien le but de la manœuvre : effacer ou « déconstruire » nos mémoires, c’est nous couper de nos racines et de nos appartenances afin de nous priver de tout élément sur lequel fonder et élaborer nos identités, afin de mieux y substituer le nihilisme d’identités consommables, interchangeables et normalisées pour mieux les fondre dans la fort fade et insipide bouillie de la doxa « humanitariste » et globaliste de rigueur en Pensée Unique avec son « progressisme sociétal » et sa « cancel culture », ...
« Mais c’est faire fi de tout un apport culturel humaniste précieux... »
Les fallacieuses sirènes du transhumanisme et de sa sujétion bio-technologique n’en ont cure, quand tant la tradition humaniste que toute autre constituent très précisément pour l’établissement de son programme d’asservissement les principaux obstacles à abattre !
J’ai longtemps regretté de n’avoir eu durant mes études l’occasion d’étudier le grec. C’est la découverte de la pensée labyrinthique et plutôt hébraïsante de Jorge-Luis Borges (voir ma présentation) qui m’en a finalement guéri ! 
Quant au latin, quoiqu’adolescent fort perturbé, révolté et contestataire durant mes études, je me réjouis d’en avoir assimilé les subtilités. Bien plus largement que sa structure grammaticale et syntaxique et la littérature romaine, il m’a ouvert à la lecture dans le texte d’une multitude d’ouvrages rédigés depuis la chute de l’empire jusqu’au XIXème siècle, imprimés depuis Guthenberg et maintenant numérisés et pour part accessibles en ligne par la grâce d’internet, notamment sur Gallica.fr.
En fait, et exactement comme pour l’anglais et le « globish » aujourd’hui, la plupart des ouvrages rédigés par nos ancêtres en « latin de cuisine » étaient essentiellement destinés à être lus et compris par leurs pairs, ce qui - pour le curieux disposant de quelques rudiments et d’un bon dictionnaire - rend leur lecture nettement plus accessible que celle des classiques de l’antiquité.
« Préservons notre culture ! »
Plus largement que le seul héritage greco-latin, ce sont toutes nos racines et les traditions transmises par nos aïeux qu’il nous convient de chérir, respecter et préserver : ce sont elles qui — tant dans toute leur multiplicité que parfois leurs contradictions — constituent les fondements sur lesquels nous pouvons élaborer et nous construire une ferme identité qui nous permettra sans peur le partage et la rencontre avec celle de l’« autre », dans tout le respect dû à son inaliénable altérité.
En vous présentant mes cordiales salutations ! 