Merluche ou Marine, le populisme est avant tout une « descente », une fusion, une régression dans la matrice maternelle : bien au chaud chez soi. Nourris, blanchis, à l’abris dans la Sainte mer(e).. Quant à Maqueron (non, je n’ai pas dit maquereau), il navigue bien entre deux eaux. LA DESCENTE aux mères. Dans l’immigration globalisante (tous pareils) ou dans le repli de l’antre (ou entre-soi). POP (poupée EYE, un sorte d’amphibologie de la nature. Peuple souverain mais fragmenté, disloqué. Le bien nomme HANS BELLMER a bien représenté ces poupées (la POUPE ou proue signifie aussi peuple. Tout comme les « mots primitifs » (Urworte) de Karl Abel qui prennent, comme le sacré, deux sens opposés. Le Peuple est inclus dans la Cité et doté de vie (bios), mais il en est tout à la fois exclu et par là ramené à la vie organique (zoé). Zoé ou EVE. Thèse centrale d’Agamben : notre époque tente de combler le fossé originel en éliminant, à gauche comme à droite dans les pays industrialisés, le peuple des exclus. On veut un peuple « un et indivisé », « sans fracture ». Ce serait le projet « biopolitique » de notre ère. D’où un regard nouveau sur l’extermination des Juifs dans l’empire nazi. Ceux-ci, de ne pas se laisser intégrer au « corps politique national » représentant le peuple, en sont le « symbole vivant ». Mais ce peuple par excellence perdant tous ses droits dans l’Allemagne nazie, il ne possède plus, justement, que « la vie nue » et devient progressivement intolérable aux fondateurs du Volk, soit d’un « corps politique intégral », pur, sans faille originelle. Le Volk aura un prix. On passe bien sûr de l’impératif freudien Wo Es war soll Ich werden (« Là où c’était Je dois advenir ») à celui d’une biopolitique perverse de la modernité : « Là où il y a la vie nue, il doit y avoir le Peuple ». Ce n’est pas par hasard que dans sa campagne électorale, Marine montre des photos de Brigitte Bardot NUE....Vadim : et Dieu Créa la femme...