@Réflexions du Miroir
"En Belgique, nous avons 3 langues nationales (français, néerlandais,
allemand) et une de plus pour toutes les affaires internationales
(anglais).«
Je vous explique, et sortez vos boîtes de Doliprane, c’est ma tournée !!!
Bienvenue au brumeux — et fort pluvieux — berceau du surréalisme !

Pour ses 11,5 millions d’habitants répartis sur une surface équivalent à 3 ou 4 départements français, le royaume de Belgique a aussi réussi à élaborer une structure fédérale unique au monde, et dont la complexité n’a rien à envier aux pires cauchemars de Kafka : un état fédéral, trois communautés linguistiques (flamande, francophone et germanophone), et trois régions (flamande, bruxelloise et wallonne), 10 provinces.
En matière de santé publique et de mesures contre le coronavirus, pas moins de 9 ministres — fédéraux, régionaux et communautaires - étaient compétents et devaient s’accorder !

En matière de représentation politique au gouvernement fédéral — sachant qu’il n’existe plus de partis nationaux (ils ont tous été communautarisés !
) et que la règle est celle de la majorité en un tour -, il faut arriver à mettre d’accord tout ce petit monde pour arriver à former des coalitions de partis — généralement tri-partites en matière des »familles politiques« , mais représentant tant les côtés francophone que flamand du pays, aux sensibilités parfois fortement divergentes !
Car si les flamands votent majoritairement vers des partis de »droite" -catholiques, libéraux et nationaliSStes -, les Bruxellois oscillent eux plutôt entre libéraux, $ocialistes et €colos, tandis que les Wallons votent majoritairement vers des partis de gauche — $ocialistes et €colos.
Ce qui ouvre à des négociations le plus souvent totalement interminables, et la Belgique a — à au moins une occasion — dépassé un record mondial en la matière : durant la crise financière de 2008 et alors même qu’il y a quasi consensus de tous les partis sur les innombrables mérites de l’€urocratie, l’avantage en a été qu’un gouvernement alors strictement limité aux affaires courantes n’a pu prendre en leur temps les mesures imposées par l’€urope, ce qui a permis de très considérablement limiter l’ampleur des dégâts, !

Pas pour rien que Bruxelles a été choisie comme capitale (même si elle partage ce statut avec Strasbourg) de l’€urope : en matière de gabegie administrative et de pantouflages de tous ordres, la Belgique tient déjà du modèle !
