Je
ne sais si le cadre de départ, celui de la famille est réel ou s’il
a été inventé pour les besoins d’une démonstration, c’est au
demeurant sans importance tant l’auteur exprime un sentiment qui
est de plus en plus partagé : celui d’un deux poids, deux
mesures qui rend quasiment inattaquable la félonie quand elle est
consubstantielle à un
individu d’origine juive où l’on est tout de suite soupçonné
d’antisémitisme si on se risque à l’évoquer.
Les
gouvernements européens sont aussi les représentants des héritiers de larges parties de
la population biberonnées aux théories antisémites qui faisaient
florès avant-guerre et ils sont, comme il se doit, d’une prudence de
sioux quand il s’agit de condamner les exactions de l’état
israélien envers le peuple palestinien auquel certains radicaux
juifs – pas poursuivis dans leur pays — dénient toute humanité.
Que
cette situation inique ne porte pas seulement préjudice à ceux qui
en sont victimes mais aussi à ceux qui, parfois à leur corps
défendant, sont censés appartenir à la « race » des
privilégies n’est guère discutable.
Comment
résoudre ce qui est un vrai problème existentiel ? Je pense que c’est par le dialogue encore et encore noué puis renoué et non les anathèmes trop souvent lancées
par ceux qui se disent les représentants de cette population ; comme
un Gilles-William Goldnagel, avocat néo-conservateur à la double nationalité israélienne et française habitué des plateaux TV pour dédouaner l’état d’Israël.
La Shoah est une monstruosité dont il ne peut être question de réduire
la portée, elle est symbolique de la folie raciste montée à son
paroxysme mais ce ne peut être un rideau de fumée pour cacher
d’autres dérives.