Exister c’est le sacre du printemps. C’est l’humble bourgeon qui veut se
dépasser. Et la floraison qui est le prolongement végétal de ce « dur
désir de durer », inscrit dans le marbre de l’éternité le symbole même du
destin de l’Homme.
Exister… C’est trouver le déclic qui va catapulter un objet dans une autre
dimension.
Ainsi, si j’en crois Einstein le hasard est l’apparence que prend Dieu pour
passer incognito.
Dont acte.
Alors le chercheur qui réussit à porter à son pic une équation sur laquelle
il s’est escharboté les méninges depuis des années, et qui n’a pas
d’autre moyen que d’ajouter un « Deus ex machina » afin de la valider
Réalise bien que là réside un mystère !
Comme le claironne P. Guillemant : le hasard ils le saupoudrent
partout !
De même que l’encens a besoin du lys blanc et du bois de
cèdre pour exister en tant que « Passage d’Enfer », ou de même les
préludes rituels sorte de bande-annonce aux fêtes qu’on donne avant un
mariage, l’accord avec le ciel est conclu bien en deçà.
Si nous tournons nos regards du côté de Wagner avec son
diabolique accord de Tristan ou du côté des compositions fauréennes
Illustrant l’obsession du fameux « Rythme en soi » ou encore sa maîtrise
du contretemps « Trois-pour-deux », vouées à la confrontation du binaire
et du ternaire, partout quelque chose courbe de sa puissance l’essence
même de l’écriture et la conduit vers une résolution.
Comment ne pas évoquer ces « Messagers » que sont les neutrinos
invisibles ?
Ces Anges gardiens tombant du soleil et nous reliant avec la violence de
l’explosion d’un sursaut gamma en communion ontique à la « Terre
mère », cette matrice dont l’origine murmure cette « Expression
inexpressive » dont la puissance nous fait « Exister » ?...
Linden BLOSSOM