A l’Auteur comme aux Lecteurs.
Corrections apportées au texte précédent, avec toutes mes excuses.
L’hypothèse,avant que de devenir prophétie autoréalisatrice, est plus que plausible.
Du coup d’État qui ne préviendra pas (comme tous les coups d’État) à
l’assassinat pur et simple, il n’est qu’à écouter et sentir l’opinion
profonde du pays pour comprendre que la population est fatiguée et plus
qu’inquiète des agissements d’un mirliflore inconséquent auquel il ne
manque chaque jour que la légitimité pour continuer d’exercer ses
fonctions avec toute la camarilla et les séides politiques qui
l’entourent.
Parfaitement renseigné - car nous avons affaire à un
personnage qui dispose d’une forme d’intelligence spécifique qui ne peut
peut que rendre très sensibles les multiples antennes dont il dispose —
le chef de l’État ne peut pas ne pas se rendre compte de l’ampleur des
décombres que son quinquennat désastreux aura laissés, pas plus
qu’il ne peut pas ne pas voir la lame de fond de haine et d’hostilité que tout
son être suscite.
Singulière attitude que celle d’un inconscient qui
aurait pu tout aussi bien se faire trucider lors de la scène du soufflet, laquelle aura définitivement détruit son image personnelle (ce dont nous
n’avons cure) mais surtout celle de la fonction présidentielle
littéralement souffletée, ce qui symboliquement est beaucoup plus grave.
Disons les choses clairement en lui prodiguant un conseil que, si
j’étais à sa place, je m’empresserais de suivre à la lettre :
« Retirez-vous au plus vite, Monsieur le Président. Mettez un coup
d’arrêt à la destruction scientifiquement perverse de votre pays car
celui-ci, comme il l’a déjà montré à de nombreuses reprises au cours
d’une histoire politique et sociale plutôt mouvementée, n’acceptera pas
de se faire assujettir plus longtemps encore aux caprices désordonnés
comme aux desseins cachés d’un homme qui a amplement démontré son
insuffisance autant professionnelle que morale et humaine ». Les
révolutions de palais existent, savez-vous ?Tout comme les rebellions
qui font partie de l’ADN vigoureux de ces « Gaulois réfractaires,
récalcitrants, qui ne sont rien » à vos yeux, que vous méprisez et qui,
au plaisir pour certains de vous avoir élu à la suite d’un scandaleux
coup d’État judiciaire y ajouteront le plaisir de vous renvoyer dans le
meilleur des cas en détention.
Relisons-bien ce lumineux paragraphe de l’auteur de cet article :
"Emmanuel Macron s’affiche de plus en plus comme un homme politique à
l’équilibre psychologique et aux projets violents pour le moins
inquiétants. Sont-ils appréhendés à leur juste mesure par une classe
politique soucieuse de démocratie ? Quels peuvent bien être ces graves
évènements connus de lui, dont il connait la date de survenue et qui
nécessiteraient des réponses exceptionnellement « dures » ? Pourquoi les
parlementaires n’exigent-ils pas des éclaircissements ? De quels
nouveaux drames, venant se surajouter aux innombrables dégâts causés par
sa gestion politique délirante de la covid-19, attendront-ils la
survenue, au lieu de se saisir dès à présent de leur pouvoir ? N’est-il
pas de leur devoir élémentaire d’obtenir à tout prix une réponse claire
de ce que cachent les menaces proférées par un président de la
République manifestement dépassé par les évènements qu’il s’est ingénié à
créer depuis quatre ans, et auxquels il tente de répondre de manière
très inquiétante. Ne mesurent-ils pas que de telles menaces sont
possiblement insensées, ou des leurres, puisque contre toute logique il
persiste à les maintenir sous le sceau du secret, et qu’elles sont de
toute façon profondément anxiogènes, et à ce titre ne pouvant
qu’aggraver une situation générale déjà intenable ? S’ils devaient
s’interdire d’user de leur pouvoir constitutionnel, il ne leur faudra
pas s’étonner et s’indigner avec une absolue hypocrisie d’une issue
violente déjà pronostiquée par eux, quand elle n’est pas clairement
annoncée par le Président lui-même. Que cette violence soit celle d’un
individu isolé (des Brutus, des Georg Elser ou autres Claus von
Stauffenberg ont parsemé l’Histoire), celle d’une frange fasciste ou
fascisante de l’armée et de la police (les militaires démocrates eux ne
se sont pas exprimés), ou à l’inverse d’une violence d’État déclenchée
par Emmanuel Macron."
Renaud Bouchard