@Pierre
Précision :
La seule « version » qui se prononcerait « tch » (« Loukatchenko »), ce serait celle-là : « Лукаченко »
« Лукащенко », au contraire, se prononcerait limite « Loukachiennko » (...comme « ...chienne-ko » !).
Mais on a donc bien Лукашенко, qui se prononce « Loukachenko », le « o » final, n’étant pas accentué, se prononçant donc presque « a », en fait...
Les noms propres en terminaison « o » ne se déclinent pas.
Son surnom, Батька, « Batka », se décline, par contre, suivant, bien que masculin, la déclinaison de forme féminine due à la terminaison en « a », et on peut se dire « pour Loukachenko ! » : За Батьку !, « Za Batkou ! », on peut aussi arborer un signe « Я Батька »,(« Ya Batka »), style « Je suis Batka », genre « Je suis Charlie »..., souvent contacté en « ЯМыБатька », (« YaMouiBatka »), « Je suis, nous sommes Batka », ce qui, au pluriel, forme donc un groupe de « Ябатьки », (Yabatki), comme les loukachenkistes sont parfois désignés !
Une majorité de gens parmi les classes populaires, semble-t-il, et, en quelque sorte, ce que l’on appelait, en France, il y a quelques années encore, la « majorité silencieuse », celle qui, précisément et au grand désespoir de l’Occident, a finalement totalement (unanimement, en fait, sauf quelques étudiants...) refusé de faire grève le 26 Octobre, à l’appel de Svetlana Tikhanovskaïa, qui avait donc posé un « ultimatum » pour la démission de Loukachenko, à partir de ce Lundi 26 Octobre 2020. A partir de ce camouflet énorme, les manifs « hebdomadaires » déjà en fort déclin depuis plusieurs semaines, se sont progressivement complètement taries, et elles n’ont pas repris depuis.
Même au plus « fort » de la « contestation », en Août-Septembre, la classe ouvrière n’a que très peu participé à l’agitation, avec rarement plus d’1 à 2% de grévistes, à l’exception de la mine de potasse Belaruskali, où il y a eu une brève pointe, jusqu’à 23%, selon les chiffres des grévistes eux-mêmes, à l’époque.
Cette mine de potasse étant l’une des richesses sur laquelle les puissances occidentales espéraient mettre la main, à l’issue du conflit. Et l’espèrent encore, en étranglant l’économie de ce petit pays par des sanctions équivalentes à un blocus, pour l’obliger à céder.
Néanmoins, pour l’instant, l’effet est plutôt de resserrer cette base ouvrière autour du régime de Loukachenko, qui fait de son mieux pour maintenir la production et le niveau social dans tous les secteurs.
Alors même que Tikhanovskaïa disposait d’un budget quasi pharaonique pour financer les grèves...
Mais entre des « indemnités » plus ou moins conséquentes fournies par des « ONG » douteuses et un boulot durable qu’ils ont déjà depuis des années, pour la plupart, les ouvriers ont rapidement compris ce qu’ils avaient à perdre, et qu’ils ne retrouveront plus jamais, en cas de « passage à l’Ouest »...
Aucun régime n’est parfait, mais il est clair que si l’URSS avait été gérée, dans ses dernières années, comme l’est le Bélarus de Loukachenko, elle serait toujours debout, et même, prospère, vu l’ensemble des ressources qu’elle incluait.
Luniterre