Le « New World Order » n’est pas une organisation structurée ni un complot. C’est une stratégie. C’est la réponse du camp démocrate américain et ses alliés/émules milliardaires chinois à la tentative avortée d’une partie du camp « républicain », Trump en tête, d’un retour à l’isolationnisme, le contre-coût de la gestion de la planète aux frais de l’état américain étant jugé trop élevé par eux, et insuffisamment profitable pour ce qu’ils représentent sur l’échiquier économique, à commencer par l’OTAN, l’OMS et l’OMC qui sont depuis lontemps aux mains des démocrates, lesquels sont aussi à l’origine des GAFAMs à travers les aides faramineuses de l’état pour mettre en place les infrastructures de réseaux nécessaires à leur développement, à commencer par les satellites militaires qui font fonctionner le GPS. Le camp des « globalistes » a eu très peur d’avoir à renoncer à son exploitation planétaire des échanges léonins qui ont fait sa puissance, et le plan stratégique qui est en cours a pour but d’écarter définitivement du pouvoir les nostalgiques de la doctrine Monroe.
Ce que découvrent les Européens, c’est qu’ils se sont laissés phagocyter depuis la libération et ont perdu toute autonomie (ou « souveraineté » si vous préférez). Les potiches serviles qui leur doivent leur position n’ont que peu de marges de manœuvre, et certains, comme Macron, font du zèle et en rajoutes sur leur feuille de route en espérant ne pas se faire jeter.
C’est bien un totalitarisme, en effet, qui est à la barre. Mais le paradoxe tient au fait que ce n’est pas un totalitarisme d’état comme Arendt, Huxley et Orwell l’avaient prédit qui en est l’acteur. Ce qui reste de lambeaux des états ne sert qu’à faire la une des journaux pour donner aux moutons la version officielle des rivalités internationales. Ce totalitarisme est privé. C’est celui des « corporates » et des l’« état profond », l’interaction entre les différentes stratégies des différents lobbies (big pharma, armes, GAFAMs) qui convergent et finissent par fournir un sens analysable.
Mais il n’y a pas plus complot qu’il n’y a de généraux dans une fourmilière. C’est la fourmilière, le cerveau. Ce qui est déprimant dans cette situation, c’est qu’en face, il n’y a rien. Ou si peu.
.