@Karugido
Je suis tout à fait d’accord avec vous sur le fait que la 5éme République accorde à son président des pouvoirs disproportionnés. Le problème étant que la constitution de 1958 a été taillée pour un homme au passé exceptionnel (De Gaulle) soutenu par une élite quasi-irréprochable et d’une fidélité exemplaire (les ex résistants). N’étant pas un perdreau de l’année, j’ai vécu une partie de ma jeunesse sous sa présidence.... Ca rigolait quand même pas beaucoup pour les purotins...Cependant, même les prolos reconnaissaient son autorité, malgré le fait qu’il soutenait le patronat français pas tendre avec les travailleurs... Il fallut attendre mai 68...
Je ne qualifierai pas ce système de dictature, mais plutôt de despotisme
Le problème étant, par la suite, que sans changer de constitution, les successeurs de Charles 1er ont eu un peu de mal à se glisser dans la peau du président... Un manque d’aura sans doute...
Nous héritâmes successivement en partant d’un despote autoproclamé et reconnu comme tel :
-D’un despote Rotschildien... le banquier Pompidou
-D’un despote embourgeoisé... le faux nobliau Giscard
-D’un véritable despote éclairé (y compris dans les pires sens du terme)... François premier
-D’un despote blingbling... L’homoncule
-D’un despote scootérisé ... François II
-Et enfin de l’archétype du despote moderne qui se prend les pieds dans le tapis à longueur d’intervention...
Vous remarquerez l’absence de Chirac dans cette liste ; car pour moi Chirac n’était pas un despote (il reste le seul a avoir arrêté en pleine course une réforme (le plan Juppé)
mais un magouilleur et un jouisseur... Bref, le gars qu’est copain avec tout le monde, mais qui fait son beurre sur le dos de tout le monde...
Le prochain Président sera bien sur dans la lignée de ses prédécesseurs, le despotisme étant poussé plus ou moins loin selon l’impétrant, avec, cependant, une mention spéciale pour monsieur Mélenchon, qui, quoiqu’on pense de ses idées possède l’intéressante caractéristique de revendiquer la clôture de cette liste (s’il respecte son idée de sixième République parlementaire).
Dans la seconde partie de votre intervention, vous qualifiez la démocratie représentative d’oligarchie... C’est un peu vrai... Cependant, aller vers une démocratie réelle et directe est, à mon avis, plus que compliqué et bien souvent encore plus casse-gueule. Vous émettez une idée intéressante de votation électronique (une sorte de soviet modernisé) qui resterait cependant profondément discriminatoire pour les personnes ne possédant pas internet... Et surtout vous vous heurterez alors à un quatrième pouvoir omniprésent et super-puissant, celui des medias... Bon courage