@Captain Marlo
FranceLe traité instituant le pacte budgétaire est signé sous la présidence de
Nicolas Sarkozy. Lors de la campagne présidentielle du printemps 2012, le candidat
François Hollande promet qu’en cas de victoire, il renégociera le TSCG
106. Ainsi, le 11 avril 2012, dans l’émission
Des paroles et des actes,
François Hollande déclare : « nous devons renégocier le traité, pour y
ajouter, le compléter, l’améliorer sur le dispositif de croissance »
107. Une fois élu, un pacte pour la croissance et l’emploi est adopté lors du conseil européen du
29 juin 2012108, ce qui déclenche la décision de ratifier le pacte budgétaire sans renégociation. Le 9 août, le
Conseil constitutionnel estime que cela est possible sans modification de la Constitution
109. Un texte de ratification (no 197) est soumis à l’
Assemblée nationale le 19 septembre
110,
111 avec une recommandation écrite du gouvernement en faveur de son approbation
112. Un rapport de la Commission des affaires étrangères du 26 septembre recommande aussi la ratification
113.
L’adoption du pacte intervient, malgré la forte opposition d’une partie
des syndicats, des partis politiques dont certains demandent la tenue
d’un referendum que le gouvernement refuse car
« les Français se sont exprimés au moment de l’élection présidentielle et des législatives »114. L’opposition au pacte a parfois repris les arguments d’économistes souvent membres ou proches de la mouvance des
« économistes atterrés »115. L’Assemblée nationale vote la loi de ratification le 9 octobre
116 et le
Sénat le 11 octobre
117,
118. Elle est promulguée le 22 octobre, son dépôt a lieu le 26 novembre.