Quel drôle d’article (drôle n’est pas entendu au sens d’amusant, mais de bizarre) ! Je crois que en voulant critiquer le système vous en utilisiez les pseudo valeurs.
A Paris, où par un reste d’une vieille histoire, la mairie n’a pas réussi à supprimer les postes de professeur de sport, payés anciennement par le département de la « Seine », qu’elle finance en dehors de l’éducation nationale, avec un statut très solide (ce ne sont pas des animateurs d’associations, mais ce sont des PVP — professeur ville de Paris) dans les écoles élémentaires, ainsi que des postes de professeurs d’art visuel et de musique, le sport à l’école a plutôt la part belle. Et s’il n’y a pas de « compétition » comme vous semblez le regretter, il y a par exemple ce que ces professeurs appellent les jeux d’oppositions dans lesquels les enfants sont amenés à se mesurer les uns aux autres. Je dirais que le sport scolaire est plutôt en avance qu’en retard. Car, si on parle des jeux d’oppositions, il y a aussi beaucoup de jeux de « coopération » qui permettent à plusieurs d’atteindre une performance visée.
On ne peut vouloir le tout et le contraire de tout. « Citius, altius, fortius » est mort, il suffit maintenant de l’enterrer.
Pourquoi diable, supposez-vous que le pays organisateur des jeux doit être prêt pour des performances significatives ? Significatives de quoi ? Comme pendant la guerre froide le sport serait la démonstration par le nombre de médailles de la supériorité du capitalisme sur le socialisme ou le contraire ou d’un pays sur un autre ?
Au contraire, ne devrions-nous pas saluer un pays qui organiserait des jeux, juste pour la fête internationale que ce pourrait et devrait être et non la recherche de performances qui laissent supposer que le monde moderne permet à l’être humain un développement infini ? (Peut-être cela fait-il penser à « croissance — décroissance ?)
Avez-vous déjà lu qu’un coureur britannique de 4 fois 100m vient d’être suspendu pour soupçon de dopage ?
Avez-vous vu ces records féminins jamaïcains ahurissants ?
Vous y faites allusion en quelque sorte, en vous interrogeant sur les scrupules qu’aurait le sport français. Le déplorez-vous ou souhaitez-vous que pour la gloire du drapeau on empoisonne la jeunesse ?
Et encore, vous dites à juste titre qu’il n’y a aucune raison à se glorifier collectivement — voire nationalement — de victoires qui ne sont que celles des athlètes et de leur entourage, mais vous pensez qu’il y a une faillite »française« dans le mental qui ne serait pas enseigné, pratiqué, à l’école (entre autre). On s’y perd. La victoire ne serait pas un fait de nation, mais la défaite, si ! Quelle mortification. Vous renversez bien entendu le credo du »on a gagné — ils ont perdu« en » Ils ont gagné — on a perdu« , ce qui, je le reconnais n’est pas banal. Mais au fond les valeurs restent.
Le »sport" est né avec le capitalisme. S’il meurt, tant mieux, on pourra penser que le capitalisme tousse, ou si le capitalisme exsangue entraîne le sport dans sa chute on ne peut que s’en réjouir. Rien n’empêchera de continuer — au contraire même — de jouir de son corps, du plaisir physique d’être au monde. Sans médailles, sans records, sans trompettes ni tambours !
15/08 10:11 - juluch
Pas trop suivit pour cause de taff en pagaille, mais il me semble que l on s’en est assez (...)
13/08 14:23 - JP94
@lunatique Quelle belle analyse ! une analyse critique de l’analyse. Les sportifs (...)
13/08 13:24 - C’est Nabum
@titi Désarticulé comme ce pantin et naturellement votre serviteur
13/08 11:34 - titi
@lunatique « Quel drôle d’article » Il n’y a pas besoin qu’un article soit (...)
13/08 11:25 - C’est Nabum
@lunatique Le sport moderne est né du Capitalisme, le sport Antique de la volonté de déifier (...)
13/08 11:11 - titi
@C’est Nabum « 85 pays ont été récompensés, si on fait le ratio Médailles/ PIB la France (...)
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