@Effondré remonté
D’autant plus que le « chef de l’Etat », représentant de l’Etat, n’est le plus souvent pas le dépositaire du pouvoir exécutif, ayant fort peu de pouvoirs (Allemagne, présidents de la IIIe et IVe Républiques, etc.) voire aucun (Roi ou Reine du Royaume-Uni)...
Les pouvoirs importants dévolus au chef de l’Etat dans la Constitution de la Ve République sont plutôt une rareté dans le monde. Et pourtant, l’on a vu— lors des cohabitations désormais à peu près interdites au grand dam de la démocratie française — à quel point la Constitution de la Ve limite néanmoins ses pouvoirs quand il n’y a pas coïncidence de la majorité présidentielle et de la majorité parlementaire... le pouvoir de « dictateur » (au sens antique) que donne la Constitution de la Ve n’est que le résultat de la trahison de l’esprit et de la pratique première de la Constitution : de Gaulle démissionna à l’occasion du référendum de 1969 qui ne portait pourtant pas sur sa personne mais qui ne recueillit que 47,6% des voix ; il s’estimait désavoué par le peuple, plus légitime... Mitterrand et Chirac continuèrent imperturbablement leur mandat pourtant désavoué ! ...et l’ignominie fut atteinte par la synchronisation des mandats présidentiel et parlementaire (inique réforme Jospin-Chirac).
Il est vrai qu’il existe des exemples où le chef de gouvernement et le chef de l’Etat sont réunis sous un même « chef » (ex. 1er ministre du Japon, l’empereur n’étant constitutionnellement qu’un « symbole » du peuple japonais) mais on distinguera toujours les deux fonctions...