@SELLIER
je vous félicite de soulever ce point important qui me semble trop ignoré ou mal compris. Non, les soins en france ne sont pas gratuits. Ils sont remboursés ce qui n’est pas du tout pareil. la caisse d’assurance maladie prend en charge tout ou partie des soins selon les maladies, et c’est nous tous par notre travail qui alimentons cette caisse.
bien sur il y a des dérives, des deux côtés, pas que les « faux patients » qui abusent du système, pas que les médecins qui vont multiplier les actes pour faire tourner la boutique, pas que les labo qui vendent de la molécule plus par intérêt que par philanthropie. le trou se trouve en partie dans ces dérives, mais le chômage de masse en est, à mon sens, la principale.
sans vouloir entrer dans ce débat, je vais revenir sur la réflexion de ce delormeau qu’hélas, ou pas, je ne connais pas.
finalement sa logique serait de faire prendre en charge par le patient le coût des soins selon si sa responsabilité est engagée, un peu comme un accident de voiture ou il faut déterminer qui a tort et qui a raison.
c’est un concept intellectuel tellement inepte et inapplicable si on le généralise que simplement le fait de s’en être servi comme argument discrédite d’emblée celui qui s’en sert. dans beaucoup de domaines, il est tellement difficile de savoir qui est responsable des maux des autres. le plus bel exemple, c’est celui de la cigarette.
qui est responsable ? celui qui fume ou l’état qui autorise la vente d’un produit nocif qui fait des dizaines de milliers de morts par an ? la tartuferie ultime étant d’avoir placé la cigarette dans les produits de consommation essentiels pendant le confinement.
ce que je regrette, c’est que le débat d’idées soit à ce point réduit à des coups de gueule, résumé à des punch line et duquel on en sort plus frustrés qu’instruits.
il faut dire que parler de ce sujet chez hanouna, il y avait peu de chance que le débat soit d’un niveau très élevé. le fond du problème étant sans doute là.
des questions très sérieuses sont débattues dans des sortes de cours d’écoles par des personnes peu ouvertes à la discussion, et se succèdent des coups de gueule plutôt que d’arguments pondérés.
personnellement, je pense que c’est voulu.
on ne veut plus d’une société de gens qui savent se parler et chercher a confronter leurs idées dans le respect mutuel.
mon père qui avait des moments de sagesse me parlait souvent de l’abrutissement des masses pour mieux régner.