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Commentaire de Hamed

sur Mode d'emploi sur la base de l'expérience d'un malade contre le Covid-19 pour les formes symptomatiques sévères pouvant entraîner la mort


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Hamed 9 septembre 2021 21:59

@Hervé Hum

Ce que vous dîtes est très juste. S’il n’y a pas de débat contradictoire, il n’y a pas de débat.

Quant à « il ne pourrait pas y avoir de divergences allant jusqu’à s’entretuer au sein d’une même religion, alors même qu’il me semble qu’il est clairement écrit dans le Coran qu’il est interdit de tuer un autre croyant. »

Bien sûr, cela peut aller jusqu’à s’entretuer, mais pour les êtres restés encore moyenâgeux ne voulant qu’eux aient raison. Et cela fait partie de la nature humaine qui n’est pas évolutive par elle-même mais par la force des choses qui viennent changer sa nature.

Pour que vous ayez une idée, prenez les Chrétiens d’antan, ils utilisaient le bûcher pour brûler ceux qui osent remettre en question l’ordre clérical de l’Église. Il a fallu les événements historiques pendant des siècles pour que cet ordre disparaisse. De même l’ordre des rois de France, la peine capitale par pendaison, décapitation, etc., a suivi jusqu’au XXe siècle où dans de nombreux pays chrétiens, cette peine a été abolie. Donc il y a le progrès historique et celui-ci vient aussi des causes finales.

N’oublions pas que nous sommes humains et animaux au même titre que des animaux. L’être humain peut tuer pour ses intérêts, et s’il ne tue pas c’est qu’il est empêché par des lois.

Venons aux Musulmans, les autorités des pays souvent utilisent le Coran, et prêchent des peines de 14 siècles pour imposer leur pouvoir. Par exemple, la décapitation, la lapidation, etc., alors que le contexte ne peut s’appliquer aujourd’hui. Sinon comment expliquer que les islamistes prônent de se conformer à la lettre de l’islam, et d’autres pays musulmans n’appliquent pas la décapitation, la main coupé, etc. D’ailleurs, rares sont les pays qui l’appliquent.

Et là encore c’est en rapport avec les causes finales. Le problème n’est pas que les pays musulmans sont encore arriérés et appliquent des peines dépassées par l’histoire pour rester au pouvoir, mais parce qu’ils sont utiles à la marche de l’histoire.

Ce ne sont pas les pouvoirs musulmans qui sont coupables et donc fautifs en restant dans cet état de fait dépassé, mais parce qu’ils doivent l’être, et ils sont nécessaires aux causes finales.

Comme je vous l’ai dit, nous ne commandons pas notre destinée. Nous sommes causés, tant en corps qu’en esprit. Nous ne nous commandons pas. On croit qu’on se commande, mais dans la vraie réalité, une réalité qui nous transcende, nous ne sommes pas nous, on croit être seulement nous. Et nous faisons sans prendre conscience que nous sommes régis par des causes finales.

Et c’est la raison pour laquelle je vous ai dit que le principe de causalité est insuffisant pour expliquer tout ce qui a trait aux événements causaux et à leurs effets sui generis. 

Je vous donne un seul exemple et celui-ci a cours aujourd’hui. En Afghanistan, les Talibans sont aujourd’hui victorieux, ils ont mis pour ainsi dire en déroute la plus grande armée du monde. Évidemment, ils n’ont pas vaincu l’armée américaine pour la raison très simple : si les États-Unis avaient voulu effacer de la carte l’Afghanistan, ils l’auraient fait dans moins d’une heure.  Mais une telle option n’est pas possible, et vous comprenez pourquoi. Mais il demrure que les forces américaines ont été humiliés par une armée de talibans, en fait de ruraux s’appuyant sur le Coran, et l’application de l’Islam.

Mais, dans le processus causal, il ne faut pas penser que ce qui arrive est en fait une victoire sur les États-Unis, et que cette victoire est tout pour les Talibans. En réalité, l’état des Talibans tels qu’ils sont, d’origine rurale, radicalisée, prônant l’Islam pur et dur est nécessaire à la marche de l’humanité.

Pendant près de 20 ans, les États-Unis n’ont pas cessé de bombarder le peuple afghan tuant par milliers des innocents (enfants, femmes, vieillards, hommes…). Est-ce- juste ? Non, bien sûr. Mais les États-Unis sont venus en Afghanistan pour leurs intérêts, et ce pays est une sorte de rempart contre la Chine. Et cela sous-entend les gisements de pétrole et le pétrodollar.

Mais il y a les causes finales, l’Amérique a trouvé chez une petite frange de la société afghane un repoussoir, les Talibans, à leurs stratégies. Et les Talibans ont réussi. En fait ce ne sont pas eux qui ont réussi, mais la marche de l’histoire qui relève en tout point aux causes finales.

Mais si les Talibans ont réussi, aujourd’hui, ils sont déjà confrontés à un combat qui va inévitablement montrer que les Causes finales vont encore les surprendre. Les Talibans, par leurs excès moyenâgeux, sont nécessaires aux causes finales dans le sens qu’ils vont déteindre négativement sur tous les régimes musulmans radicaux. Le progrès est inévitable pour l’ensemble des peuples du monde. On ne peut pas museler les peuples par n’importe quel pouvoir qu’il vient du dogme religieux ou idéologique. Toute religion prône la lutte contre le mal, mais pour les pouvoirs humains, le premier objectif est de perdurer dans le pouvoir, mais c’est oublier les causes finales qui sont là. Et par elles que l’histoire de l’humanité est en marche. Et elle l’est depuis la nuit des temps.

Voilà, je vous ai donné un petit aperçu sur les causes finales qui transcendent le principe de causalité. Ce principe pris seul n’apporte que ce qui est sans pour autant voir la suite et l’avant de la suite. J’espère que vous comprenez ce processus universel, Hervé.


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