L’indignation
devant l’idée d’un revenu universel est légitime.
Obtenir
un revenu sans « travailler » est choquant pour beaucoup,
convaincus que personne ne mérite de recevoir quoi que ce soit sans
« effort ».
Une
partie minoritaire de ces indignés a peut être la chance de n’avoir
jamais été contraints d’accepter n’importe quel job aliénant,
et d’avoir toujours exercé une activité choisie avec passion.
Tous
les autres ont « travaillé » sous la contrainte, sans
aucun épanouissement, avec des compensations de type soupape
d’évasion débilitante.
L’erreur
à l’origine de cette indignation se trouve dans la défiance
envers l’autre, forcément feignant, parasite, sans qualités, et
sans potentiel.
Mais
chacun dispose justement d’un potentiel d’interaction sociale
enrichissante, pourvu qu’il soit libre de choisir comment
l’exercer.
Nous
ne sommes pas naïfs. Mais nous pensons que les comportements
indésirables ont beaucoup à voir avec la contrainte.
Et
tout nous porte à croire que les progrès technologiques ne seraient
en rien freinés, mais certainement accélérés, puisque non
confisqués par des investisseurs, souvent capables de bloquer ou
retarder des applications bénéfiques pour l’humanité, avec des
besoins de rentabilité actuelle.
Le
maléfice fondamental de nos sociétés actuelles est justement la
rengaine « devoir gagner sa vie ». Cette rengaine n’a
rien d’inévitable.
En
la faisant disparaître, on obtient mécaniquement la disparition des
toutes les entités qui ne reposent que sur cette rengaine.
Les
troubles de la santé de la planète, se trouve justement dans des
entreprises dominatrices, immorales, dépourvues de tout sens du bien
commun, qui n’existent qu’en exploitant le « besoin de
gagner sa vie » de leurs subordonnés jetables.